Texte de la REPONSE :
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L'épidémie actuelle de dengue en Guyane (de sérotype DEN 3) apparue fin novembre 2005, ayant connu un pic épidémique en avril 2006, est actuellement revenue à des chiffres de nouveaux cas hebdomadaires proches d'une situation inter-épidémique. Au 16 juillet 2006, depuis le début de l'épidémie (fin novembre 2005), 15 000 personnes environ ont consulté pour un tableau clinique de dengue, 198 cas de dengue confirmés ont été hospitalisés, et 4 décès directement imputables à la dengue (trois enfants et un adulte) ont été recensés. Quatre missions d'appui se sont rendues sur place : une mission d'évaluation de la cinétique épidémique et du système de surveillance InVS/DGS du 29 au 31 mars 2006 (un rapport a été remis au ministre) ; une mission d'audit de la lutte antivectorielle (LAV) des inspections, inspection générale des affaires sociales, inspection générale de l'environnement et inspection générale des services (IGAS-IGE-IGS) ; une mission entomologique et de recherche, conduite par le professeur Flahaut, début mai 2006 ; une mission de conseil en communication de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), en mai 2006. De nombreux documents d'information sont consultables sur le site du ministère de la santé (http ://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/vovageurs/dengue.htm). Le ministre de la santé et des solidarités a présenté le 20 avril 2006 sur place un plan de lutte contre la dengue financé à hauteur de 4,2 millions d'euros, comprenant des mesures : d'amélioration de la surveillance (transmission à la cellule de veille sanitaire de la direction de la solidarité et du développement social (DSDS) des données issues d'un réseau « sentinelle » de médecins généralistes, de la surveillance syndromique des centres de santé, de l'agence régionale d'hospitalisation (ARH), sensibilisation des professionnels de santé, utilisation expérimentale par les urgences des centres hospitaliers d'un nouveau test de diagnostic précoce de dengue, mise aux normes du laboratoire de biosécurité P3 de l'institut Pasteur de Guyane, renforcement de l'effectif de la DSDS) ; de renforcement de la LAV (sensibilisations des maires de communes, travail des équipes du conseil général le samedi, avec un passage systématique à proximité du domicile des malades signalés plus précocément) ; d'information du public (campagne de prévention et d'information des scolaires et du grand public, distribution de dix mille moustiquaires pour nourrissons aux femmes enceintes et aux enfants âgés de moins de quinze ans) ; de recherche sur de nouvelles molécules actives sur le virus, sur l'identification du réservoir viral animal, sur la susceptibilité individuelle au virus ; d'amélioration de l'offre de soins hospitaliers (renfort en personnel venu de métropole, autonomisation du service des maladies infectieuses du centre hospitalier de Cayenne notamment, réflexion pour améliorer la coopération avec l'hôpital surinamien d'Albina). La lutte en Guyane contre les maladies infectieuses à transmission vectorielle ou interhumaine passe nécessairement par un renforcement de la coopération régionale avec le Surinam et le Brésil voisins.
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