FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 95333  de  M.   Perrut Bernard ( Union pour un Mouvement Populaire - Rhône ) QE
Ministère interrogé :  PME, commerce, artisanat et professions libérales
Ministère attributaire :  tourisme
Question publiée au JO le :  23/05/2006  page :  5336
Réponse publiée au JO le :  25/07/2006  page :  7888
Date de changement d'attribution :  04/07/2006
Rubrique :  travail
Tête d'analyse :  chèques vacances
Analyse :  bénéficiaires
Texte de la QUESTION : M. Bernard Perrut appelle l'attention de M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales sur les conséquences de l'institution du chèque-vacances pour le développement du tourisme qui voit augmenter fortement le nombre des départs en vacances. Cependant le pourcentage des salariés qui bénéficient de ce système semble encore très faible peut-être par suite d'une insuffisance d'informations à ce sujet. Il lui demande si des mesures peuvent être prises pour assouplir la procédure et faciliter les démarches auprès des petites et moyennes entreprises et des petits établissements ne possédant pas de comités d'entreprise chargés normalement de ce domaine. - Question transmise à M. le ministre délégué au tourisme.
Texte de la REPONSE : L'Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV) a été créée en 1982 et l'ouverture du dispositif au PME et PMI date du 12 juillet 1999. De 2001 à 2004, le nombre de petites entreprises adhérentes à l'ANCV a été multiplié par 2,3 et les encaissements (6,6 millions d'euros en 2004) par 4,7. Les PME/PMI représentent 8,47 % du portefeuille clients de l'ANCV. La subordination de l'attribution des chèques-vacances au montant du revenu fiscal de référence (RFR) est un des éléments qui explique les difficultés de pénétration de ce secteur. L'implantation du chèque-vacances dans les PME/PMI rencontre aussi des difficultés du fait du caractère diffus du secteur. Les moyens d'amplifier la diffusion des chèques-vacances dans les PME/PMI font donc actuellement l'objet d'une réflexion globale, qui prend en compte la nécessité de conserver au chèque-vacances son caractère social, dont l'application du RFR a jusqu'à présent été considérée comme garante. Le chèque-vacances a en effet été créé au bénéfice des salariés les plus modestes, comme le rappelle d'ailleurs le rapport public annuel 2005 de la Cour des comptes. S'il est vrai que les organismes sociaux, et parmi eux les comités d'entreprise, ne sont pas soumis au RFR, l'attribution du chèque-vacances par ces organismes est cependant fondée sur des critères sociaux (quotient familial, nombre d'enfants à charge, positionnement dans l'entreprise), sans lesquels la prestation risquerait d'être requalifiée en complément de salaire. De plus, la gestion du dispositif est souvent trop lourde pour des dirigeants d'entreprises qui ne disposent que de structures administratives réduites. La gestion de l'épargne est en particulier considérée comme trop compliquée et consommatrice de temps. La simplification de tout le dispositif et la mise en place par l'ANCV d'outils de gestion de l'épargne est donc aussi un axe de travail à privilégier.
UMP 12 REP_PUB Rhône-Alpes O