FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 95359  de  M.   Vergnier Michel ( Socialiste - Creuse ) QE
Ministère interrogé :  PME, commerce, artisanat et professions libérales
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  23/05/2006  page :  5336
Réponse publiée au JO le :  27/06/2006  page :  6840
Date de changement d'attribution :  13/06/2006
Rubrique :  impôts et taxes
Tête d'analyse :  taxe sur les véhicules de sociétés
Analyse :  assujettissement. réforme. conséquences
Texte de la QUESTION : M. Michel Vergnier attire l'attention de M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales sur la taxe sur les véhicules de société. En effet, dans le cadre de l'article 14 de la loi de finances 2006, la TVS a été augmentée afin de compenser le mouvement de suppression de la vignette automobile. L'accroissement important de ces charges risque de nuire à la compétitivité des TPE-PME du commerce et de la réparation automobile, en particulier pour celles qui ont récemment procédé à des recrutements afin de développer leur activité. L'alourdissement fiscal serait accentué par la double taxation liée à la non-déductibilité de l'impôt mais aussi à la modification de la TVS s'effectuant selon le taux d'émission de CO2. Aussi il lui demande si une évaluation des effets réels des mesures a été effectuée et si le Gouvernement envisage des aménagements afin de répondre aux attentes des secteurs d'activité concernés. - Question transmise à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
Texte de la REPONSE : La réforme de la taxe sur les véhicules de société (TVS) a profondément modifié ce régime afin de rendre la taxe plus équitable et d'encourager la détention de véhicules peu polluants. La vignette qui restait due par les seules sociétés a été supprimée et intégrée dans la TVS. En outre, le barème a été modifié pour favoriser l'acquisition de véhicules faiblement polluants en abaissant le tarif des véhicules les plus propres et en augmentant fortement celui des véhicules les plus polluants. Enfin, l'exonération des véhicules de plus de dix ans, qui polluent le plus, a été supprimée. Néanmoins, des exemples transmis par des dirigeants d'entreprises, notamment de PME, ont fait ressortir que les dispositions relatives aux véhicules appartenant aux salariés et faisant l'objet de remboursements kilométriques étaient trop pénalisants. Dans le cas où le véhicule assujetti à la TVS appartient à un collaborateur, le barème sera donc modifié en profondeur, par le triplement de la première tranche. La TVS sera donc due à 25 % entre 15 001 et 25 000 kilomètres ; 50 % entre 25 001 et 35 000 kilomètres ; 75 % entre 35 001 et 45 000 kilomètres ; 100 % au-delà de 45 000 kilomètres. Ensuite, un abattement de 15 000 EUR sera appliqué à la TVS calculée sur les véhicules des salariés. Couplé au nouveau barème, cet abattement de 15 000 EUR rend la réforme indolore pour la quasi totalité des PME qui seront exonérées de TVS. En outre, et pour permettre aux entreprises de dialoguer avec les salariés sur le choix des véhicules et de permettre une vraie réflexion stratégique sur la gestion du parc automobile de l'entreprise, la mise en oeuvre, pour les véhicules de collaborateurs, de la réforme de la TVS se ferait sur trois ans avec un montant dû croissant : 1/3 de l'imposition sera dû la première année ; 2/3 la deuxième année ; la totalité la troisième année. Enfin, afin d'éviter à la majorité des entreprises concernées des formalités administratives excessives, les entreprises non imposables après l'abattement de 15 000 EUR n'auront aucune déclaration spécifique à déposer. L'ensemble de ces modifications sera applicable dès cette année, pour le paiement de la TVS due au titre de l'année 2006. Une instruction administrative précisera les modalités d'application de ces mesures en ce sens, et les modifications législatives nécessaires seront apportées dès que possible.
SOC 12 REP_PUB Limousin O