FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 95695  de  Mme   Adam Patricia ( Socialiste - Finistère ) QE
Ministère interrogé :  santé et solidarités
Ministère attributaire :  santé, jeunesse et sports
Question publiée au JO le :  30/05/2006  page :  5627
Date de changement d'attribution :  18/05/2007
Rubrique :  professions de santé
Tête d'analyse :  médecins généralistes
Analyse :  effectifs de la profession
Texte de la QUESTION : Mme Patricia Adam attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la question de l'évolution de la démographie de la médecine générale, notamment marquée par une tendance à la baisse des vocations manifestées par les étudiants pour les carrières de médecin généraliste, ainsi que par la désertification progressive des zones rurales ou, tout simplement, éloignées des pôles universitaires régionaux. À ce titre, l'exemple de la région Bretagne apparaît riche d'enseignement pour attester de ces deux tendances. Les chiffres concernant la démographie médicale de la Bretagne font état d'un effectif de 3 047 médecins généralistes pour 2 960 000 habitants, d'un âge moyen de 49 ans avec seulement 474 praticiens de moins de 40 ans et 1 390 de plus de 50 ans. Ces statistiques font ainsi apparaître une nette tendance au vieillissement des généralistes et peut faire craindre des difficultés à venir pour le renouvellement de leurs effectifs. En effet, il apparaît que 60 % des généralistes exerçant en Bretagne sont issus des universités bretonnes de Brest et de Rennes. D'autre part, un sondage effectué auprès des étudiants en médecine fait ressortir qu'une grande majorité envisage de s'installer à proximité de ces deux pôles universitaires et que seulement 44 % d'entre eux affichent une volonté de s'orienter vers la médecine générale. Ces intentions manifestées par les étudiants actuellement en cours d'études pourraient donc faire craindre à terme une désertification croissante des deux département dépourvus de faculté de médecine que sont les Côtes-d'Armor et le Morbihan, tout comme d'ailleurs les zones rurales du Finistère et de l'Ille-et-Vilaine éloignées des universités de Brest et de Rennes. Nombre de médecins généralistes s'inquiètent face à cette tendance que les chiffres des admissions au concours de l'internat viennent malheureusement confirmer : alors que 700 postes supplémentaires de spécialités ont été ouverts en 2004, 500 postes de généralistes n'ont pas été pourvus et qu'en 2005 environ un millier de postes de spécialités supplémentaires ont été ouverts et que 971 postes de généralistes ne sont pas pourvus. Les médecins généralistes voient comme raison de cette tendance le manque de valorisation de la filière de médecine générale qui tend à en éloigner les étudiants au profit des spécialités. Cette situation et ses conséquences prévisibles font ressortir l'urgence de mettre en oeuvre un plan visant, tout d'abord, à revaloriser la filière de la médecine générale afin de juguler la crise des vocations et de répondre aux besoins réels recensés et, par conséquent, à inciter à l'installation dans les zones à faible densité de praticiens, en vue de lutter contre le risque de désertification des zones rurales et, plus généralement, des zones non situées à proximité d'un pôle universitaire. Elle lui demande de lui préciser s'il envisage de prendre des mesures en ce sens au plan national et, plus spécifiquement, sur la région Bretagne.
Texte de la REPONSE :
SOC 12 Bretagne N