Texte de la QUESTION :
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M. Dominique Paillé * attire l'attention de M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer sur les inquiétudes suscitées par l'application de la loi du 5 janvier 2006 relative à la sécurité et au développement des transports. Selon les termes de cette loi, qui modifie les dispositions de l'article L. 441-6 du code du commerce, le délai de règlement des transporteurs routiers de marchandises a été ramené à trente jours. Le contrat doit donc désormais prévoir un paiement sous trente jours maximum, sous peine d'une amende pouvant aller jusqu'à 75 000 euros. Cette mesure place de nombreuses entreprises, dont l'activité est tributaire des transports routiers de marchandises, dans des situations de trésorerie très difficiles. En l'occurrence, les entreprises de travaux publics sont d'autant plus pénalisées par ces nouvelles dispositions que le délai de paiement imposé à leurs clients, à savoir l'État et les collectivités territoriales, est de quarante-cinq jours, conformément au code des marchés publics. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui préciser les intentions du Gouvernement en ce domaine afin de rétablir un équilibre indispensable et d'apaiser les craintes de nos petites et moyennes entreprises.
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Texte de la REPONSE :
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L'attention du ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer est attirée sur les conséquences pour les entreprises des dispositions de la loi du 5 janvier 2006 introduisant notamment le règlement à trente jours des transporteurs routiers de marchandises. Cette mesure a été adoptée afin de réduire les délais et les retards de paiement dans ce secteur d'activité. Une étude réalisée par le Comité national routier (CNR) fait ressortir en effet que les délais de paiement au cours des dernières années se sont allongés et dépassent, en 2004, 75 jours. La réduction à 30 jours des délais de paiement aux transporteurs routiers permettra aux opérateurs de ce secteur de redresser le niveau de leur trésorerie et donc de renforcer leur compétitivité sur les marchés européens. S'agissant des entreprises de travaux publics titulaires d'un marché public, il convient d'observer que le délai de paiement de 45 jours qui figure au code des marchés publics est un délai maximum. La loi du 5 janvier 2006 a également introduit le principe de la révision de plein droit du prix du transport initialement convenu, en fonction de la variation des charges liée à la variation du carburant entre la date du contrat et la date de réalisation de l'opération de transport. Cette disposition, qui concerne tous les contrats de transport, est plus particulièrement adaptée aux contrats dont la réalisation est supérieure à une certaine durée, de l'ordre du mois. Concernant le secteur du bâtiment et des travaux publics, dont les entreprises titulaires d'un marché public font le plus souvent appel, pour l'exécution des opérations de transport, à des transporteurs routiers, le code des marchés publics permet au marché de comporter une clause de variation des prix. Le prochain code des marchés devrait prendre en compte la nécessité de prévoir, pour les marchés de travaux d'une durée d'exécution supérieure à trois mois, une clause de révision des prix incluant les fluctuations des cours mondiaux des fournitures (matières premières, combustibles) lorsque celles-ci affectent directement le coût de réalisation de l'ouvrage.
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