Texte de la REPONSE :
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Le Hamas, mouvement inscrit sur la liste européenne des organisations terroristes, est parvenu au pouvoir dans les territoires palestiniens à l'issue d'élections libres et transparentes. Cependant, le nouveau gouvernement palestinien, issu très largement des rangs du Hamas, n'a pas explicitement adhéré aux trois principes énoncés par le Quartet sur le Proche-Orient dans la déclaration du 30 janvier : renonciation à la violence, reconnaissance d'Israël et des accords conclus entre Israël et l'OLP. Ces principes constituent les fondements du processus de paix sur la base duquel l'Union européenne intervient dans la région. En conséquence, l'Union européenne a été contrainte de procéder à une révision des modalités de son aide à l'Autorité palestinienne et a décidé, lors du CAG du 10 avril, d'en suspendre temporairement une partie (l'aide budgétaire directe), le temps de trouver un mécanisme alternatif pour son acheminement. Dans cette optique, l'Union européenne a été mandatée le 9 mai dernier par le Quartet pour mettre en place un mécanisme international temporaire (TIM) permettant la reprise de l'aide internationale aux Palestiniens. Les experts de la Commission européenne sont sur le terrain et s'efforcent de rendre ce mécanisme rapidement opérationnel, en dépit de la dégradation de la situation sécuritaire, en particulier dans la bande de Gaza. Les 11 et 12 juillet derniers, les premières livraisons de fioul ont eu lieu, permettant d'approvisionner dix hôpitaux de Gaza, privés d'énergie depuis la destruction de la centrale électrique par Israël. La France apportera une contribution financière significative à ce fonds multilatéral (en plus de l'aide d'urgence qu'elle vient de débloquer à destination des territoires palestiniens à titre bilatéral). Elle reste mobilisée pour que ce mécanisme, par son efficacité, sa fiabilité et sa transparence, permette d'éviter une crise humanitaire dans les territoires palestiniens.
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