FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 97244  de  M.   Balligand Jean-Pierre ( Socialiste - Aisne ) QE
Ministère interrogé :  santé et solidarités
Ministère attributaire :  santé et solidarités (II)
Question publiée au JO le :  20/06/2006  page :  6390
Réponse publiée au JO le :  17/04/2007  page :  3845
Date de changement d'attribution :  27/03/2007
Rubrique :  ministères et secrétariats d'État
Tête d'analyse :  santé et solidarités : services extérieurs
Analyse :  directions départementales et régionales de l'action sanitaire et sociale. fonctionnement
Texte de la QUESTION : M. Jean-Pierre Balligand appelle l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les inquiétudes de membres de l'intersyndicale des professions de santé, concernant l'activité d'inspection et de contrôle des établissements de santé par les services centraux ou déconcentrés (DASS et DRASS). Ils s'interrogent en effet sur l'efficacité de leur action alors que la fréquence des contrôles des maisons de retraite n'est actuellement possible que tous les trente-trois ans, et des établissements recevant des handicapés tous les soixante ans. Il lui demande de bien vouloir examiner les possibilités d'augmenter les moyens humains de ces services afin d'augmenter la fréquence de ces contrôles.
Texte de la REPONSE : Au 31 décembre 2006, la force de travail des services déconcentrés (DRASS et DDASS), mesurée en effectifs physiques, était de 1 575 inspecteurs de l'action sanitaire et sociale (IASS) et de 420 médecins inspecteurs de santé publique (MISP). Au titre de l'année 2007, ont d'ores et déjà été programmés des recrutements par voie de concours de 42 IASS et de 20 MISP. De plus, par un effort particulier, 33 agents de catégorie B se verront promus IASS par liste d'aptitude. Enfin, en fonction des besoins régionaux et départementaux, seront envisagés des recrutements par voie de détachement de fonctionnaires issus d'autres administrations. Par ailleurs, les principales actions engagées par l'administration sanitaire et sociale pour assurer son meilleur fonctionnement ont été les suivantes : une revue de l'ensemble des activités des services déconcentrés afin de simplifier ou de supprimer des tâches complexes, devenues obsolètes ou qui sont indues. L'administration sanitaire et sociale souhaite, notamment sur ce dernier point, ne plus assumer le secrétariat des comités médicaux et commissions de réforme qui reconnaissent pour les agents les trois fonctions publiques l'état de longue maladie ou l'imputabilité des accidents du travail au service ; le transfert de missions de traitement de dossiers individuels vers des opérateurs spécialisés en ces domaines, ce qui permet aux services déconcentrés de se concentrer sur le pilotage des politiques sanitaires et sociales et le contrôle de leurs différents acteurs. Ainsi, en 2006, la validation des acquis de l'expérience dans les métiers sanitaires et sociaux a été transférée au CNASEA ; la meilleure qualification des emplois en terme de recrutement et d'adaptation des compétences aux missions tout au long de la vie professionnelle ; la recherche de marges de progrès interne (exemple : mutualisation de certaines fonctions entre les DRASS et les DDASS, développement des systèmes d'information). Enfin, à la demande des ministères sociaux, le Premier ministre a décidé, dans le cadre des audits de modernisation, un audit missions/moyens de l'administration sanitaire et sociale, dont on rappelle qu'elle régule, avec 15 000 agents, 55 % des dépenses publiques, 2,4 millions de professionnels sanitaires et sociaux et 80 000 établissements, avec les risques de coûts cachés et de baisse de qualité des services qui seraient la conséquence d'une éventuelle sous-administration du secteur.
SOC 12 REP_PUB Picardie O