FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 9761  de  M.   Nicolin Yves ( Union pour un Mouvement Populaire - Loire ) QE
Ministère interrogé :  affaires sociales, travail et solidarité
Ministère attributaire :  affaires sociales, travail et solidarité
Question publiée au JO le :  30/12/2002  page :  5208
Réponse publiée au JO le :  09/06/2003  page :  4474
Rubrique :  risques professionnels
Tête d'analyse :  prévention
Analyse :  procédure d'évaluation. application
Texte de la QUESTION : M. Yves Nicolin appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur l'aspiration des PME-PMI, notamment du secteur textile à des simplifications législative et réglementaire du droit du travail. Ainsi, un décret du 5 novembre 2001 prévoit l'obligation pour le chef d'entreprise de transcrire et mettre à jour dans un document unique « les résultats de l'évaluation des risques pour la sécurité et la santé des salariés ». Bien que ces entrepreneurs soient conscients de l'importance de cette évaluation, ce texte constitue une contrainte administrative lourde de conséquences pour les chefs d'entreprise dans une période où toute leur énergie doit se concentrer sur la compétitivité de leur outil de travail. Il en est de même en ce qui concerne la loi du 17 janvier 2002 dite de modernisation sociale, comprenant 224 articles et qui constitue une sophistication et une complexification peu digeste pour des petites entreprises. Il lui demande s'il envisage un toilettage et une simplification de ces deux textes.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la mise en oeuvre du décret n° 2001-1016 du 5 novembre 2001. Ce texte, conformément à une directive européenne, introduit l'obligation pour tout employeur de transcrire les résultats de l'évaluation des risques dans un document unique, selon une approche globale des situations de travail. Afin d'en garantir l'effectivité, ce décret prévoit, comme il est de règle en droit de la santé et de la sécurité du travail, un dispositif de sanctions pénales. Le gouvernement est très sensible aux difficultés que peuvent rencontrer les entreprises soucieuses d'être en conformité avec le droit, s'agissant tout particulièrement des petites et moyennes entreprises. Il tient donc à rassurer l'honorable parlementaire sur les modalités de mise en oeuvre d'éventuelles sanctions pénales. Lors de la rédaction du décret, leur applicabilité avait été différée d'un an, soit jusqu'au 8 novembre 2002, afin que les entreprises disposent de plus de temps, en vue de procéder à une évaluation des risques, au cas où celle-ci n'aurait pas encore été effectuée. Afin de laisser aux entreprises le temps nécessaire, des instructions complémentaires ont été données aux services de l'inspection du travail par note du 4 novembre 2002, afin d'insister sur les délais indispensables à la mise en oeuvre de l'obligation de transcription des résultats de l'évaluation des risques, et sur l'adéquation nécessaire entre l'importance des risques et la formalisation du document, notamment dans les PME. Il convient de souligner l'enjeu de la démarche de prévention en termes de protection effective de la santé des travailleurs, l'évaluation des risques constituant le préalable nécessaire à la mise en oeuvre d'actions de prévention, mais aussi en termes d'impact économique, les accidents du travail et les maladies professionnelles occasionnant des coûts humains et financiers importants pour les entreprises. Ainsi que le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité l'a récemment indiqué devant le Conseil économique et social, de nombreuses initiatives ont d'ores et déjà été prises par les principaux acteurs de la prévention - pouvoirs publics, organismes de prévention, branches professionnelles - afin de fournir aux entreprises des outils d'aide à la conception d'une démarche de prévention de manière souple et pragmatique, au regard de l'importance du risque et de la taille de l'entreprise.
UMP 12 REP_PUB Rhône-Alpes O