FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 97752  de  M.   Saint-Léger Francis ( Union pour un Mouvement Populaire - Lozère ) QE
Ministère interrogé :  éducation nationale
Ministère attributaire :  éducation nationale
Question publiée au JO le :  20/06/2006  page :  6366
Réponse publiée au JO le :  28/11/2006  page :  12469
Rubrique :  enseignement
Tête d'analyse :  politique de l'éducation
Analyse :  disciplines scientifiques
Texte de la QUESTION : M. Francis Saint-Léger appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche au sujet des disciplines scientifiques. Il désire connaître les mesures qu'il entend mettre en oeuvre afin de valoriser certaines de ces disciplines où les effectifs décroissent graduellement.
Texte de la REPONSE : L'enseignement des sciences est à la fois un enseignement de contenu et un enseignement de méthode : il doit offrir aux élèves les moyens de comprendre une société aujourd'hui fortement modelée par les sciences. La culture scientifique et technologique est l'une des sept compétences inscrites dans le socle commun des connaissances et des compétences qu'il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société. Les nouveaux programmes de l'école primaire marquent la volonté de renforcer la culture scientifique. Les principes du plan de rénovation de l'enseignement des sciences et de la technologie à l'école (PRESTE) engagé en 1996 ont été intégrés au programme depuis 2002. Le plan de rénovation de l'enseignement des sciences et de la technologie à l'école est distinct de « La main à la pâte » dont il s'inspire. La main à la pâte a éclairé la voie d'une rénovation de l'enseignement des sciences. Ce plan vise deux objectifs essentiels : l'enseignement des sciences et de la technologie doit être effectif dans toutes les classes et s'inscrire dans le cadre horaire spécifié par l'arrêté du 25 janvier 2002, relatif aux programmes ; la construction des apprentissages par les élèves, acteurs des activités scientifiques : observation d'un phénomène, investigations réfléchies, échanges et argumentation, synthèse. L'activité scientifique doit s'inscrire dans une démarche cohérente qui privilégie le sens et qui favorise les liens interdisciplinaires. Les nouveaux programmes du collège poursuivent la rénovation de l'enseignement des sciences. Ces programmes (en application depuis la rentrée 2005-2006 pour la classe de sixième et à compter de la rentrée 2006-2007 pour la classe de cinquième) ont été élaborés conjointement par des experts des trois disciplines : mathématiques, sciences de la vie et de la terre et sciences physiques et chimiques afin d'en faire ressortir les points de convergence. Ils comportent une introduction commune à l'ensemble des disciplines scientifiques fixant des objectifs communs et des thèmes de convergence qui permettent une interdisciplinarité. Dans la continuité de l'école primaire, ils privilégient une démarche d'investigation aussi bien dans le cadre de l'enseignement des sciences expérimentales que dans celui des mathématiques. La spécificité de chacun de ces domaines, liée à leurs objets d'étude respectifs et à leurs méthodes de preuve, conduit cependant à quelques différences dans la réalisation. Par ailleurs, afin de permettre à l'élève d'élaborer une représentation globale et cohérente du monde, les savoirs disciplinaires ont été mis en convergence autour de six thèmes « l'énergie », « l'environnement et le développement durable », « la météorologie et la climatologie », « la santé », « la sécurité », « le mode de pensée statistique dans le regard sur le monde ». Des dispositifs d'action éducative renforcent cette approche des programmes. C'est le cas par exemple de l'opération « sciences à l'école » qui se prolonge pour les collèges, lycées et lycées professionnels et qui dispose d'un comité de pilotage sous la présidence d'honneur de M. Claude Cohen-Tannoudji, prix Nobel de physique et sous la présidence de M. Pierre Encrenaz, académicien. Elle s'inscrit dans la continuité et la complémentarité des dispositifs équivalents concernant l'enseignement du premier degré. Ces programmes et ces dispositifs ne peuvent, cependant, porter leurs fruits de façon immédiate. Il serait donc prématuré de dresser un bilan sans que les enseignants et les élèves aient eu le temps de s'approprier l'esprit et la forme des réformes engagées.
UMP 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O