FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 98552  de  M.   Warsmann Jean-Luc ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  affaires étrangères
Ministère attributaire :  affaires étrangères
Question publiée au JO le :  27/06/2006  page :  6691
Réponse publiée au JO le :  08/08/2006  page :  8303
Rubrique :  organisations internationales
Tête d'analyse :  ONG
Analyse :  partenariat. pouvoirs publics. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Jean-Luc Warsmann prie M. le ministre des affaires étrangères de bien vouloir lui donner des indications sur les démarches qu'il envisage d'entreprendre afin d'améliorer le partenariat entre la République française et les organisations non gouvernementales (ONG), dans le cadre de la réforme de la coopération internationale.
Texte de la REPONSE : Le ministère des affaires étrangères reconnaît aux ONG des spécificités et une complémentarité avec ses actions pour, notamment développer une coopération de proximité au plus près des populations défavorisées, renforcer les sociétés civiles dans les pays partenaires, partager des stratégies sur les thèmes de l'agenda international, tels que la promotion des financements innovants du développement, développer l'éducation au développement et à la solidarité internationale, proposer des actions et projets innovants. Les orientations fixées par le comité interministériel de la coopération et du développement (CICID) leur sont connues et ont fait l'objet d'explications complémentaires aussi bien lors de réunions organisées par Coordination Sud qu'à l'occasion d'entretiens entre les représentants d'ONG et les responsables du ministère des affaires étrangères (direction générale de la coopération et du développement, DGCID, en particulier). Les ONG conservent leur droit d'initiative pour proposer leurs projets au cofinancement par le ministère des affaires étrangères. Au sein du ministère des affaires étrangères, la création de la mission d'appui à l'action internationale des ONG résulte d'un partage des compétences entre la coopération mise en oeuvre par les collectivités territoriales et celle conduite par les ONG. S'agissant de ces dernières, les observations des parlementaires et de la Cour des comptes ont conduit à une réorganisation garantissant la cohérence entre les priorités fixées par le CICID et les subventions servies aux ONG. La justification au premier euro prévue par la LOLF s'applique aussi dans ce domaine. Elle justifie un suivi attentif des ONG qui reçoivent de l'État une part importante de leurs ressources. Le document présentant l'organisation de la mission d'appui à l'action internationale des ONG a été remis aux représentants des ONG lors de la réunion du bureau de la commission coopération développement tenue le 27 janvier 2006. La mission d'appui à l'action internationale des ONG ne se substitue pas à la commission coopération développement (CCD) qui réunit les représentants des pouvoirs publics et des ONG et est le lieu privilégié de la concertation entre l'État et les organisations de solidarité internationale. L'assemblée plénière de cette commission a été présidée par la ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie le 7 février 2006. Les groupes de travail de la commission coopération développement ont poursuivi leurs travaux et obtenu des résultats intéressants (éducation au développement, jeunesse, Europe...). La concertation entre les services du ministère et les ONG a permis des avancées sur des dossiers tels que la préparation des documents de stratégies sectorielles pour le CICID, la loi sur le volontariat de solidarité internationale, les décisions de la Commission européenne concernant le financement des ONG et les programmes concertés pour plusieurs pays. La participation des ONG à l'élaboration des contrats désendettement-développement (C2D) est aussi jugée exemplaire. Trois nouveaux groupes de travail sur la déconcentration des crédits auprès des ambassades, le renforcement institutionnel des ONG, le financement et la contractualisation, ont été créés cette année. Si le représentant de Coordination Sud ne participe pas aux réunions de la conférence d'orientation stratégique et de programmation (COSP), qui ont un caractère interministériel, les ONG ont cependant bien vocation à être associées, en amont comme en aval, aux travaux de cette conférence. Ainsi la ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie a reçu le bureau de Coordination Sud avant la réunion de la COSP du 16 décembre 2005. Une réunion bimestrielle de concertation État-ONG sur les questions de solidarité internationale se tient désormais sous la coprésidence du directeur général de la coopération internationale et du développement et celle de la déléguée à l'action humanitaire du ministère des affaires étrangères. La ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie a reçu les ONG le 3 mai dernier. Le relevé de conclusions de la réunion du comité interministériel de la coopération internationale et du développement tenue le 19 juin 2006 confirme et accentue la reconnaissance de l'importance des organisations de solidarité internationale. Leur contribution est citée aussi bien pour les migrations internationales et le développement que pour la stratégie en matière de gouvernance, l'augmentation et l'efficacité de l'aide ou encore la sensibilisation de l'opinion publique aux enjeux du développement.
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O