Texte de la REPONSE :
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Le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche a lancé à la rentrée 2005 un plan de rénovation de l'enseignement des langues. La circulaire publiée au BO n° 23 du 8 juin 2006 en précise l'étendue et les modalités de mise en oeuvre. Ce plan s'articule autour du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) dans les pratiques d'enseignement dont le décret n° 2005-1011 du 22 août 2005 consacre l'adoption en termes d'organisation et d'objectifs des enseignements. Le CECRL fournit aux élèves une échelle qui définit six niveaux (A1-A2, B1-B2 et C1-C2). Elle permet de calibrer les évaluations de façon plus objective et plus lisible. À chaque niveau, correspond un descriptif des capacités à acquérir dans chacune des cinq activités : compréhension de l'oral, expression orale en continu, expression orale dialoguée (interaction orale), compréhension de l'écrit et expression écrite. Désormais largement partagée par la plupart des pays de l'Union européenne, cette échelle commune est un gage de mobilité pour les élèves. Un projet de délivrance de certifications, en cours d'élaboration, permettra aux élèves qui les obtiendraient de voir reconnaître leur compétence. Le décret du 22 août 2005 fixe des objectifs à chaque étape du parcours scolaire : l'atteinte du niveau BI du CECRL (niveau seuil de l'utilisateur indépendant) à la fin de la scolarité obligatoire, celle du niveau B2 (niveau avancé de l'utilisateur indépendant) à la fin des études secondaires. Le niveau A2 (niveau usuel de l'utilisateur élémentaire) correspond au socle commun de connaissances et de compétences et constitue le niveau minimal que tout élève scolarisé en France doit avoir atteint dans au moins une langue étrangère à l'âge de seize ans. Les élèves de l'école primaire doivent avoir atteint le niveau A1 (niveau découverte de l'utilisateur élémentaire) à la fin du cycle 3. Une nouvelle façon d'organiser l'enseignement des langues consiste à répartir les élèves non plus par classes mais par groupes de compétence, dits aussi « groupes différenciés » où les élèves travaillent par activité langagière. Le plan de rénovation de l'enseignement des langues vise à étendre progressivement cette organisation à l'ensemble des établissements. Il vise aussi à promouvoir un apprentissage fondé sur la pratique orale. L'entrée dans la langue doit s'effectuer autour de tâches dont l'accomplissement suppose l'entraînement des élèves dans telle ou telle activité de communication langagière. Ces tâches peuvent s'inscrire dans un projet plus vaste qui leur donne un sens global et fournit aux élèves un but concret à atteindre et donc une meilleure motivation pour apprendre. Les activités de l'oral (compréhension et expression - interaction) sont privilégiées dès cette rentrée : les élèves de terminales peuvent travailler dans des groupes à effectifs allégés. Les nouveaux programmes de collège sont organisés en deux paliers. Le premier, publié le 25 août 2005, correspond aux classes de 6e et de 5e pour la langue commencée à l'école et aux classes de 4e et de 3e pour la langue commencée au collège. Il est entré en vigueur à la rentrée 2006 et vise l'atteinte du niveau A2. Le palier 2 sera publié en 2007 et entrera en application à la rentrée 2008. Il visera le niveau B1 du CECRL. Les nouveaux programmes de langues pour la voie professionnelle, dont la rédaction vient d'être entreprise, poursuivront dans la même voie. En 2006, une certification au niveau A2 et B1 a été mise en oeuvre dans le cadre d'un accord franco-allemand. Des certifications seront proposées à compter de la rentrée 2007 en anglais et en espagnol, puis en portugais en 2008.
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