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Texte de la QUESTION :
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M. Denis Jacquat attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur un problème soulevé par une habitante de sa circonscription. Victime d'un accident de la circulation, une personne allergique au latex a été secourue par les services d'urgence. Suite à cette intervention, la personne blessée a présenté des signes d'allergie extrêmement importants. Il lui est demandé si on ne pourrait exiger, comme aux États-Unis d'Amérique, que les personnes allergiques portent un bracelet d'alerte médicale d'allergie, qui permettrait aux services d'urgence de les reconnaître immédiatement. Il le remercie de bien vouloir le renseigner à ce sujet.
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Texte de la REPONSE :
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L'allergie au latex atteint environ 1 % de la population générale et serait responsable de plus de 16 % des accidents anesthésiques graves. La fréquence des sensibilisations au latex parmi le personnel de santé varie de 3 à 15 %. Le contact de la peau, les muqueuses avec le latex ou l'inhalation de particules de latex peuvent déclencher des manifestations anaphylactiques graves dans 6 % des cas. De nombreux objets dans le domaine médical (gants, matériel d'injection, de ventilation, drains, pansements adhésifs, matériaux de dentisterie, électrodes...) sont susceptibles de provoquer des manifestations potentiellement graves, notamment, dans le contexte de soins d'urgence, lorsque la personne est hors d'état de mentionner son allergie au latex. Parmi les mesures de prévention secondaire, l'American College of Allergy and Immunology recommande aux personnes allergiques au latex le port d'un bracelet ou d'une carte indiquant l'existence de l'allergie et d'une trousse d'urgence contenant le nécessaire pour la réalisation d'une injection d'adrénaline, en cas de choc anaphylactique avéré. Ces préconisations ont été reprises par la Société canadienne d'allergie et d'immunologie. Afin d'étudier l'opportunité de la mise en place, en France, de mesures préventives spécifiques, en cas d'allergie avérée au latex et, notamment, de la pertinence du port d'un bracelet ou d'une carte d'urgence chez les personnes allergiques, le ministre de la santé et des solidarités réunira un groupe de travail, associant les professionnels de santé concernés, les représentants des sociétés savantes et des associations de patients, avec pour mission d'élaborer des recommandations à ce sujet.
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