FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 99135  de  M.   Saint-Léger Francis ( Union pour un Mouvement Populaire - Lozère ) QE
Ministère interrogé :  culture et communication
Ministère attributaire :  culture et communication
Question publiée au JO le :  04/07/2006  page :  6933
Réponse publiée au JO le :  22/08/2006  page :  8806
Rubrique :  chômage : indemnisation
Tête d'analyse :  professionnels du spectacle
Analyse :  intermittents
Texte de la QUESTION : M. Francis Saint-Léger appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication au sujet du régime d'indemnisation chômage des artistes et techniciens des professions du cinéma et du spectacle vivant. Il désire connaître les mesures qu'il entend mettre en oeuvre afin de pérenniser ce système.
Texte de la REPONSE : Suite à la crise provoquée par la signature du protocole du 26 juin 2003, le Gouvernement a mis en place au 1er juillet 2004, un fonds spécifique provisoire, financé par l'État, pour prendre en charge l'indemnisation des artistes et techniciens qui effectuent leurs 507 heures en douze mois. Les modalités de ce fonds ont été aménagées et améliorées pour constituer le fonds transitoire en vigueur à compter du 1er janvier 2005. Le Gouvernement s'est engagé par ailleurs dans le traitement des problèmes de fond que rencontre le secteur du spectacle. L'action de l'État s'organise autour de quatre axes : lutter contre le travail illégal, orienter les financements publics vers l'emploi, aider à la conclusion de conventions collectives, accompagner les efforts de professionnalisation des employeurs et des salariés. Lancé le 18 juin 2004, le plan national d'action contre le travail illégal 2004-2005 identifiait le spectacle vivant et enregistré comme l'un des secteurs d'intervention prioritaires. En 2005, 2 216 contrôles ont eu lieu. La moitié d'entre eux ne donne lieu à aucune observation ou suite pénale ce qui est un signe encourageant de la normalisation de la gestion sociale dans le secteur. Un nouveau plan 2006-2007 a été présenté le 26 janvier 2006 devant la Commission nationale de lutte contre le travail illégal. Ce plan s'oriente autour d'objectifs qui correspondent aux fraudes les plus couramment rencontrées : non-déclaration, fraudes transnationales, pratiques de sous-traitance illégale, emplois d'étrangers sans titre de travail, recours abusif aux stagiaires, intermittents, bénévoles et amateurs. Plusieurs missions d'expertise ont été confiées à monsieur Jean-Paul Guillot, coprésident du BIPE, afin d'éclairer les travaux des confédérations appelées à négocier la convention générale de l'assurance chômage et ses annexes. Les négociations relatives aux annexes 8 et 10 n'ayant pu aboutir de façon satisfaisante à la fin décembre 2005, elles se sont poursuivies en 2006. Une réunion conclusive a eu lieu le 18 avril 2006 entre les partenaires sociaux de l'Unedic, aboutissant à un accord proposé à la signature des partenaires sociaux. Dans l'attente de celle-ci, le Gouvernement a décidé de proroger la période d'application du fonds transitoire. Le 12 mai 2006, devant les membres du Conseil national des professions du spectacle, a été annoncée par le ministre de la culture et de la communication et par le ministre délégué à l'emploi, au travail et à l'insertion professionnelle des jeunes, la création d'un fonds permanent de solidarité et de professionnalisation pour compléter, par la solidarité nationale, la solidarité interprofessionnelle financée par l'Unedic. La mise en place de ce fonds est liée à l'entrée en vigueur du nouveau régime d'assurance chômage et s'inscrit en cohérence avec le dispositif d'assurance chômage envisagé par les partenaires sociaux gestionnaires de l'Unedic. Si, à la rentrée parlementaire, le Gouvernement constate que le protocole du 18 avril n'est toujours pas signé, il examinera les initiatives qu'il convient de prendre pour garantir, comme il s'y est engagé, un système pérenne d'assurance chômage, cohérent avec la politique d'emploi dans le spectacle.
UMP 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O