FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 10074  de  M.   Gaudron Gérard ( Union pour un Mouvement Populaire - Seine-Saint-Denis ) QE
Ministère interrogé :  Consommation et tourisme
Ministère attributaire :  Économie, industrie et emploi
Question publiée au JO le :  13/11/2007  page :  6942
Réponse publiée au JO le :  01/07/2008  page :  5685
Date de changement d'attribution :  18/03/2008
Rubrique :  moyens de paiement
Tête d'analyse :  chèques
Analyse :  refus. réglementation
Texte de la QUESTION : M. Gérard Gaudron attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé de la consommation et du tourisme sur le fait que certains clients se voient de plus en plus refuser le paiement par chèque chez les commerçants. Tenant compte du fait que les commerçants déplorent, au cours de ces dernières années, un accroissement du nombre de chèques sans provision lorsque ceux-ci sont acceptés, la question de l'information préalable des consommateurs se pose, dans la mesure où les commerçants membres d'un centre de gestion agrée ou d'une association agréé sont tenus d'accepter le paiement par chèque, en informant leur clientèle par une affichette aisément visible. Il lui demande donc de bien vouloir lui préciser sa position sur ce dossier.
Texte de la REPONSE : La loi n'oblige pas les commerçants à accepter les paiements par chèques sauf s'ils sont affiliés à un centre de gestion agréé (CGA) - article 1649 quater E bis du code général des impôts. Ils peuvent les refuser à toute personne, quelle que soit sa résidence. Cette possibilité est offerte en raison des risques d'impayés, de fraudes et des frais de gestion, attachés à ce moyen de paiement. Les commerçants adhérents à un centre CGA sont soumis à l'obligation d'accepter les règlements par chèque. Ils peuvent, toutefois, refuser des paiements par chèque dans les trois cas suivants : si le montant à régler est de faible importance et que l'usage fait qu'un règlement en espèces s'impose ; lorsque la réglementation professionnelle impose les paiements en espèces (exemples : pari mutuel, loto...) ; lorsque les frais d'encaissement sont disproportionnés par rapport au montant de la transaction (exemple chèque de faible valeur tiré sur un établissement bancaire étranger). Les commerçants peuvent également vérifier (art. L. 131-86 du code monétaire et financier) en consultant le fichier national des chèques irréguliers, tenu par la Banque de France, la régularité de l'émission des chèques qui leur sont remis en paiement d'un bien ou d'un service (éventuelle opposition pour perte ou vol, clôture de compte...).
UMP 13 REP_PUB Ile-de-France O