Texte de la REPONSE :
|
PARKING SOUS LA PLACE ROYALE DU PEYROU À MONTPELLIER M. le président. La parole est à M. Jacques
Domergue, pour exposer sa question, n° 1085, relative au parking sous la place
Royale du Peyrou à Montpellier. M. Jacques Domergue. Ma
question s'adressait au ministre de la culture mais, en son absence, je vous la
poserai, monsieur le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants,
vous qui êtes maire de Toulon. J'espère ainsi avoir un écho beaucoup plus
positif. Cette question porte sur la création d'un parking de 1 000 places
sous la place Royale du Peyrou, à Montpellier. Il ne s'agit pas d'un dossier
récent puisqu'il date de quelques années. Ce dossier avait déjà été ouvert en
2005, et avait reçu un avis défavorable de la commission des monuments
historiques pour des motifs de principe - un peu excessifs à mon sens - et pour
des problèmes de sécurité dans le projet présenté, notamment s'agissant de la
sécurité incendie. Les membres de la commission n'avaient bien évidemment
analysé ce dossier que sur pièces, ils ne s'étaient pas rendus sur le site. Ils
avaient proposé des solutions alternatives en estimant que ce parking n'était
pas indispensable puisque l'on pouvait l'implanter ailleurs. À ma demande, le
ministre de la culture de l'époque, M. Renaud Donnedieu de Vabres, avait accepté
de se déplacer à Montpellier pour voir le site et apprécier si les propositions
de la commission étaient viables ou non. Nous l'avions reçu, l'adjoint à
l'urbanisme de la ville de Montpellier et moi-même - il y avait donc consensus
entre nous deux sur ce dossier -, et nous n'avions eu aucun mal à lui démontrer
que les propositions de la commission étaient totalement irréalisables et que la
mise en place d'un parking sous la place Royale n'entacherait nullement la
qualité historique du site. Cela se passait en 2005 - pour vous dire que les
choses vont vite ! Par courrier du 2 avril 2007, le ministre faisait une
proposition d'implantation intéressante : il s'agissait " d'un parc de
stationnement sous la partie ouest des promenades basses de la place Royale du
Peyrou de 760 places ". Il démontrait de ce fait, allant à l'encontre du veto de
la commission des monuments historiques, que ce parking était tout à fait
réalisable. Il invitait par la même occasion la ville de Montpellier et ses
services " à approfondir le dossier ", selon ses propres termes. Depuis, les
élections municipales sont passées par là, du temps a été perdu, mais
aujourd'hui, les réflexions sur le PDU et la définition des zones de parking
justifient la réouverture de ce dossier. Une fois encore, il y a un consensus
politique au sein de la municipalité, droite et gauche confondues, car ce projet
est indispensable pour structurer la ville et pour améliorer le plan de
circulation. Pendant ce temps, les choses ont également bougé s'agissant des
transports en commun. Il a notamment été acté qu'une ligne de tramway passerait
entre la place Albert 1er, Le Peyrou et le boulevard du Jeu de Paume. De fait
cette ligne, lorsqu'elle sera mise en place, justifiera encore plus la
réalisation du parking car ainsi il y aura enfin une véritable intermodalité
entre les véhicules qui seront stockés et ne rentreront pas dans le
centre-ville, et le tramway qui permettra aux visiteurs et aux Montpelliérains
de se déplacer grâce à un moyen de transport non polluant. C'est un élément
indispensable pour la réanimation de ce quartier Nord de l'Écusson. La
réalisation de ce parking permettra d'abriter les véhicules des résidents du
quartier des Arceaux, libérant la place du même nom où ils sont actuellement
stockés. Cette place des Arceaux pourra alors être réhabilitée et devenir un
espace vert, une sorte de poumon pour la ville. Le ministre a bien compris que
c'était un élément... M. le président. Monsieur Domergue,
veuillez conclure. M. Jacques Domergue. J'en termine,
monsieur le président. M. le président. Monsieur le
secrétaire d'État, votre réponse devra être très courte. M. Jacques
Domergue. L'essentiel est qu'elle soit précise. Ce parking
constituera une zone de rétention pour le secteur Nord de Montpellier évitant
ainsi la pénétration, dans cette partie de l'Écusson, de véhicules qui
embouteillent complètement la ville. Enfin, comme l'a demandé la chambre de
commerce de Montpellier - une ville accidentée -, ce parking permettra aux
habitants de descendre vers l'Écusson et non pas de monter vers la place de la
Comédie, ce qui contribuera à redynamiser l'activité économique. J'attends
donc que le ministre de la culture et de la communication autorise ses services
à rouvrir le dossier, afin de trouver la solution la plus adaptée. Nous
respecterons le patrimoine architectural de la place Royale, mais ce dossier est
vital pour la ville de Montpellier. M. le président. La
parole est à M. Hubert Falco, secrétaire d'État à la défense et aux anciens
combattants. M. Hubert Falco, secrétaire d'État à la
défense et aux anciens combattants. Monsieur le député Jacques Domergue,
veuillez tout d'abord excuser M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et
de la communication, qui m'a chargé de vous transmettre sa réponse. En 2003,
la ville de Montpellier fait part aux services de l'État de son intention
d'aménager un parking souterrain de 1 000 places sous ce lieu remarquable qu'est
la place Royale du Peyrou, afin de faciliter l'accès aux commerces du centre
ville ancien tout proche. Après examen, la direction régionale des affaires
culturelles lui indique qu'un tel projet, nécessairement soumis à la commission
nationale des monuments historiques, devra satisfaire trois conditions
essentielles : ne pas avoir d'impact visuel sur l'ensemble monumental ni
d'impact physique sur les ouvrages anciens et le couvert végétal ; assurer un
retour à un bon état de conservation et de présentation de la place ; évaluer
l'impact archéologique. Le projet, élaboré par la ville en concertation avec
les services de l'État, est présenté en commission nationale de monuments
historiques en février 2005. Cette dernière a émis un avis défavorable sur le
projet présenté " en raison de l'atteinte excessive portée au monument
historique et de son incompatibilité avec la bonne conservation de la valeur
esthétique et historique de ce lieu. " Le précédent ministre de la culture
ayant confirmé à la ville de Montpellier le refus de ce projet, une solution
alternative à l'extérieur de cette place a alors été examinée par la DRAC et les
services municipaux. L'implantation d'un parc de stationnement sous la partie
Ouest des promenades basses, entre la place du Peyrou proprement dite et la
place des Arceaux, permettrait d'y aménager environ 760 places avec entrée et
sortie des véhicules au niveau de celle-ci. Par courrier du 2 avril 2007, le
ministre faisait part de cette proposition à Mme Hélène Mandroux, maire de
Montpellier, ainsi qu'à M. Jean-Pierre Grand, député de l'Hérault, et à
vous-même, monsieur le député Domergue. Depuis cette date, la DRAC n'a reçu
aucune nouvelle sollicitation officielle de la ville de Montpellier sur ce
sujet. Les travaux de restauration de la place du Peyrou elle-même ont été
engagés par la ville de Montpellier depuis 2004 avec l'aide de l'État qui
apporte un financement de 40 %. Ont ainsi été restaurés le pont aux trois arches
derrière le château d'eau, la statue équestre de Louis XIV et les grilles de
l'entrée principale... M. le président. Merci, monsieur le
secrétaire d'État. M. Jacques Domergue. Ce n'est pas une
réponse !
|