Question N° :
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Ministère interrogé : |
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Tête d'analyse : |
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Analyse : |
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Texte de la REPONSE : |
Le ministre du travail, de l’emploi et de la santé a pris connaissance avec intérêt de la question relative à la prise en compte de la pénibilité au travail pour le droit à la retraite. Le dispositif de la retraite anticipée au titre de la pénibilité, issu de la loi du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites et mis en œuvre par les décrets n° 2011-352, 2011-353 et 2011-354 et l’arrêté du 30 mars 2011, est applicable aux pensions prenant effet à compter du 1er juillet 2011. Il permet à la fois un maintien à 60 ans de l’âge légal de départ en retraite (alors que l’âge d’ouverture du droit est porté progressivement à 62 ans et l’obtention du taux plein, quelle que soit la durée d’assurance effectivement accomplie. Sont ainsi concernés, les assurés justifiant (sous certaines conditions) d’une incapacité permanente consécutive soit à une maladie professionnelle, soit à un accident du travail : dans ce dernier cas, les lésions constatées devront être identiques à celles indemnisées au titre des maladies professionnelles. La retraite à raison de la pénibilité est donc expressément réservée aux seules personnes pour lesquelles il existe un lien direct entre l’activité professionnelle exercée et la maladie ou l’accident dont elles ont été victimes. Par ailleurs, la loi portant réforme des retraites impose à certaines entreprises l’obligation de conclure des accords ou des plans d’action en faveur de la prévention de la pénibilité. Les entreprises ne respectant pas cette obligation seront soumises à une pénalité égale à 1 % de la masse salariale des salariés concernés, versée au profit de la branche accidents du travail et maladies professionnelles. Il importe également de souligner que la loi du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites a introduit d’autres obligations en matière de prévention de la pénibilité. En particulier : - la prévention de la pénibilité fait désormais partie des obligations de l’employeur (article 61 de la loi du 9 novembre 2010). Cette obligation, qui s’applique à toutes les entreprises quelle que soit leur taille, concerne l’ensemble des personnes (y compris les travailleurs temporaires) placées sous l’autorité de l’employeur ; - le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) est doté de nouvelles responsabilités en matière de prévention de la pénibilité : il lui appartient désormais de procéder à l’analyse de l’exposition des salariés à des facteurs de pénibilité (article 62 de la même loi). |