Texte de la REPONSE :
|
AMÉNAGEMENT DE LA LIGNE FERROVIAIRE ENTRE PARAY-LE-MONIAL ET
LYON Mme la présidente. La parole est à M.
Jean-Marc Nesme, pour exposer sa question, n° 1424, relative à l'aménagement de
la ligne ferroviaire entre Paray-le-Monial et Lyon. M. Jean-Marc
Nesme. La ligne ferroviaire qui relie Paray-le-Monial à Lyon, en
passant par les deux petites villes de La Clayette et Chauffailles, est dans un
état de dégradation avancée. Les TER exploités par les régions Bourgogne et
Rhône-Alpes sont obligés de circuler dans une situation d'insécurité permanente,
à 60 kilomètres-heure en moyenne - alors qu'ils pourraient rouler à 120 ou 130
kilomètres-heure -, et avec une irrégularité qui pénalise les usagers et le
développement des territoires. Cette situation déplorable est contraire au
Grenelle de l'environnement, qui préconise de favoriser les modes de circulation
alternatifs à la route. Elle est un obstacle à la mobilité entre le pays
Charolais-Brionnais - qui réunit vingt-neuf communes, douze communautés de
communes et 90 000 habitants - et l'agglomération lyonnaise, notamment aux
déplacements entre le domicile et le lieu de travail. J'ajoute que la
modernisation de cette ligne ferroviaire confortera la présence dans le pays
Charolais-Brionnais de deux grands groupes industriels internationaux,
spécialisés l'un dans l'acier inoxydable, l'autre dans la fabrication de moteurs
de poids lourds, et de plus de deux cents PMI-PME innovantes. En effet, elle
assurera une liaison rapide avec l'agglomération lyonnaise, pour les cadres
français et étrangers qui recherchent la proximité d'une grande ville comme pour
le transport des produits finis vers les ports fluviaux du Rhône. Madame la
secrétaire d'État, la question que je pose par votre intermédiaire à la ministre
de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement est
simple : quels sont les travaux envisagés sur cette ligne ferroviaire
? Mme la présidente. La parole est à Mme la secrétaire
d'État auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion
sociale. Mme Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'État
auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale. Monsieur le
député, je vous prie de bien vouloir excuser l'absence de Nathalie
Kosciusko-Morizet, qui m'a chargée de vous répondre en son nom. La
modernisation de l'étoile de Paray-le-Monial a été inscrite au contrat de projet
2007-2013 entre l'État et la région Bourgogne pour un montant de 41 millions
d'euros, financé à part égale par l'État, la région et Réseau ferré de
France. Dans le cadre de ce programme, la priorité a été donnée à la
modernisation de la branche qui relie Paray-le-Monial et Montceau-les-Mines, la
plus fréquentée. Les travaux de remise à niveau de la voie permettront d'y
porter la vitesse de circulation des trains, dont vous avez dit combien elle
était basse, à 110 kilomètres-heure au moins sur la quasi-totalité de la ligne.
Les études ont été conduites par Réseau ferré de France, maître d'ouvrage, et la
réalisation des travaux est programmée pour 2013. Par ailleurs, la définition
du programme d'études de modernisation de la branche qui relie Paray-le-Monial
et La Clayette est en cours. Elle tiendra compte du faible niveau de trafic sur
cette ligne - quatre allers et retours en TER par jour, selon mes informations.
Ces études préliminaires, qui porteront aussi sur la branche qui relie
Paray-le-Monial et Gilly-sur-Loire, seront entreprises dès cette année. Leur
résultat permettra aux partenaires du contrat de projet de déterminer les
modalités selon lesquelles du programme de modernisation sera
poursuivi. Enfin, outre ce programme cofinancé dans le cadre du contrat de
projet, la branche entre Paray-le-Monial et La Clayette fera l'objet, au titre
des programmes de maintenance générale de Réseau ferré de France, de travaux de
confortement des remblais, d'entretien d'ouvrages d'art et de remplacement de
rails et de traverses. Ces travaux concerneront notamment le confortement du
remblai de Changy et permettront de mettre un terme au ralentissement que les
exigences de sécurité imposent actuellement aux voyageurs et au personnel de la
SNCF. Mme la présidente. La parole est à M. Jean-Marc
Nesme. M. Jean-Marc Nesme. Madame la secrétaire d'État,
l'argument selon lequel, parce qu'une ligne est peu fréquentée, il serait
inutile de se hâter de faire les travaux nécessaires ne tient pas. En effet, si
la ligne est peu fréquentée, c'est parce que le transport ferroviaire n'y
correspond absolument pas aux besoins de la population. Si les trains pouvaient
rouler à 110 ou 120 kilomètres-heure, la fréquentation serait bien plus
importante ! N'oublions pas les déplacements quotidiens domicile-travail que
j'ai mentionnés, ainsi que la présence de deux groupes industriels très
importants qui recherchent la proximité d'une très grande ville, en particulier
par l'intermédiaire de lignes ferroviaires modernes. En aménageant cette ligne,
on conforterait la présence de ces deux grands groupes et des deux cents PMI-PME
que j'ai également évoquées.
|