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M. Stéphane Demilly. Madame la secrétaire d'État chargée des technologies vertes et des négociations sur le climat, un grand journal économique titre ce matin : " La croissance verte qui fait fi de la crise ". L'article évoque notamment une étude de l'ADEME selon laquelle les marchés liés à la croissance verte ont bondi de 28 %, pour atteindre plus de 5 milliards d'euros d'activité. Toutefois, le même article pointe aussi des faiblesses, notamment dans certains secteurs, établissant des comparaisons avec nos voisins européens. L'Espagne emploie actuellement 65 000 personnes dans les filières du solaire, photovoltaïque et thermique, alors que notre pays n'en recense que 20 000. L'étude pointe également un relatif ralentissement des chantiers de rénovation thermique de logements résidentiels, dont la progression s'essouffle puisqu'elle était de 12 % en 2007 contre 4,6 % en 2008, malgré les objectifs très volontaristes affichés par le Grenelle de l'environnement. Ce matin, vous avez réuni le Comité national de pilotage du plan de mobilisation des filières et des territoires pour le développement des métiers liés à la croissance verte. Ce fut l'occasion pour vous de faire le point sur le travail que vous avez lancé en septembre 2009 et c'est donc l'occasion pour nous, parlementaires, d'en savoir un peu plus sur ces fameux emplois verts, et ce à travers trois questions. M. Maxime Gremetz. L'éthanol ! M. Stéphane Demilly. Premièrement, comment tous ces professionnels que vous avez rencontrés ce matin voient-ils le développement de ces emplois dans leur secteur, tant quantitativement que qualitativement ? Deuxièmement, quels sont les freins les plus importants qui ont été identifiés et comment y remédier ? Enfin, pensez-vous, comme le titre ce quotidien, que la croissance verte soit un vrai remède pour lutter contre la montée dramatique du chômage dans notre pays ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.) M. le président. La parole est à Mme Valérie Létard, secrétaire d'État chargée des technologies vertes et des négociations sur le climat. Mme Valérie Létard, secrétaire d'État chargée des technologies vertes et des négociations sur le climat. Monsieur le député, vous avez raison, les métiers du Grenelle résistent à la crise et sont une bonne solution pour relancer l'économie de notre pays. La croissance verte, c'est une réalité qui transforme progressivement et profondément notre économie. Voilà pourquoi nous avons lancé, en septembre dernier, à la demande de Jean-Louis Borloo, et en lien avec Laurent Wauquiez, un plan de mobilisation autour des métiers de la croissance verte. Dix comités de filières, placés sous la direction d'un Comité national de pilotage associant tous les acteurs, branches professionnelles, organismes, ONG, partenaires, Pôle emploi, organismes de formation et, bien évidemment, les régions, nous permettront de travailler à mieux identifier ces métiers, les définir, les clarifier, pour mettre en adéquation l'évolution de l'offre et de la demande. Ce que nous faisons est très concret. Le métier de demain peut être développeur du parc éolien,... M. Jean-Pierre Brard. C'est du vent ! Mme Valérie Létard, secrétaire d'État. ...écocertificateur ou écologisticien. Il sera aussi et toujours couvreur ou électricien, mais avec une qualification renforcée. M. Jean-Pierre Brard. Vous, vous êtes brasseuse de vent ! Mme Valérie Létard, secrétaire d'État. Il ne faudra pas omettre cela pour être au rendez-vous. Nous voulons accélérer la montée en puissance de ces métiers. L'étude de l'ADEME que vous avez rappelée vient d'être rendue publique ; elle en est l'exemple et nous encourage en ce sens. Elle montre en effet que, malgré la crise, les emplois des secteurs liés à la maîtrise de l'énergie et aux énergies renouvelables sont en forte augmentation. Ce secteur employait 200 000 personnes en 2006. Fin 2009, nous atteindrons 300 000 emplois. En trois ans, et malgré la crise, ce secteur d'activité a donc progressé de 44 %. La même étude table sur une perspective de 200 000 emplois supplémentaires à l'horizon 2012. Ces emplois ont d'autres qualités. Ils peuvent se répartir sur tout le territoire et s'adressent à tous les niveaux de qualification. Le 28 février prochain, nous présenterons la stratégie pour les territoires. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
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