Texte de la REPONSE :
|
AVENIR DU SERVICE DE PÉDOPSYCHIATRIE DU CENTRE HOSPITALIER
INTERCOMMUNAL TOULON-LA SEYNE-SUR-MER M. le
président. La parole est à M. Jean-Sébastien Vialatte, pour exposer sa
question, n° 189, relative à l'avenir du service de pédopsychiatrie du centre
hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne-sur-mer. M. Jean-Sébastien
Vialatte. Monsieur le secrétaire d'État chargé des sports, de la
jeunesse et de la vie associative, ma question s'adresse à Mme la ministre de la
santé. Elle n'ignore pas l'importance que revêt la stabilité en matière de
soins psychiatriques. C'est pourtant ce qui risque de faire défaut au service de
pédopsychiatrie du centre hospitalier de La Seyne-sur-mer ; le personnel médical
m'a interpellé sur ce sujet. En effet on vient d'annoncer à ce service,
installé, depuis 1998, au pavillon Toussaint Merle de l'hôpital George Sand de
La Seyne-sur-mer, qu'il devrait quitter ses locaux à une date indéterminée, pour
faire place à un service de rééducation fonctionnelle. Ce service est
pourtant indispensable à notre région puisqu'il s'occupe des enfants et des
adolescents depuis la périnatalité jusqu'à leur majorité. Tout son travail
repose sur une conception du soin institutionnel, s'inscrivant dans la
psychiatrie de secteur, c'est-à-dire au plus près de chaque enfant, qui, quels
que soient sa souffrance, ses difficultés ou sa pathologie, doit pouvoir rester
inscrit dans sa famille, son école, sa vie sociale, sa commune. Actuellement,
ce service se compose, à l'hôpital George Sand, d'un centre d'action
médico-social précoce avec une unité parents-bébés, d'une unité d'enfants autour
d'un service médical psychologique, d'un centre d'accueil thérapeutique à temps
partiel, d'une unité d'adolescents avec un centre d'accueil thérapeutique à
temps partiel, d'une unité de placements familiaux thérapeutiques. Il comprend
aussi, au centre-ville de La Seyne-sur-mer, un hôpital de jour pour enfants et à
Sanary, ville voisine, un centre médical psychologique et un centre d'accueil
thérapeutique à temps partiel. À L'hôpital de la Seyne, l'ensemble des unités
et des activités du service occupe une surface d'environ 1 500 mètres carrés et
fonctionne avec une équipe de soixante soignants et neuf médecins. Au centre
d'action médico-social, quatre-vingts enfants sont pris en charge ; au centre
d'accueil thérapeutique à temps partiel il y a trente-cinq enfants ; au centre
médical psychologique, quarante et un enfants sont suivis et cent deux
consultations sont réalisées chaque semaine ; au centre d'accueil thérapeutique
à temps partiel pour adolescents, cinquante-sept jeunes sont suivis et
quatre-vingt-six consultations sont effectuées chaque semaine. La grande
majorité des enfants pris en charge souffrent de pathologies souvent bruyantes,
avec des manifestations inhabituelles, voire inadaptées, dans leur comportement
et leur mode relationnel. Ces accueils représentent 1 300 passages par
semaine. La plupart des groupes et ateliers thérapeutiques sont organisés autour
de médiateurs, tels que le théâtre, les arts plastiques, la danse, la cuisine,
etc., ce qui nécessite des espaces suffisamment grands, adaptés et
sécurisés. Ces soins sont toujours réalisés en liaison directe avec les
familles, les partenaires locaux : services de pédiatrie, maternité, psychiatrie
générale, médecine de ville, éducation nationale, services sociaux, services
éducatifs, justice et établissements culturels. En plus de participer au
service de pédopsychiatrie au sein des équipes éducatives des écoles primaires,
il est aussi présent sur l'ensemble des collèges et des lycées du secteur. Ce
travail, en collaboration directe avec les services de santé, a permis, depuis
plusieurs années, d'accueillir, d'évaluer la situation de nombreux adolescents
et d'éviter de nombreuses crises ou urgences. Les différentes activités
thérapeutiques de ce service - consultation, thérapie - constituent un ensemble
complexe, qu'un changement de lieu pourrait gravement compromettre. Ce service a
déjà vécu des déménagements. Chaque fois, des perturbations en ont été la
conséquence, tant dans son fonctionnement que dans les soins apportés aux
patients. Si un déménagement devait avoir lieu, il serait essentiel que les
nouveaux locaux soient réellement adaptés, pour éviter l'éclatement du service.
Monsieur le secrétaire d'État, pourriez-vous m'apporter quelques précisions
sur l'éventualité de ce déménagement ? Si cette hypothèse se confirmait, quelles
solutions seraient-elles envisagées afin que le déménagement n'entraîne aucune
remise en question des missions du service de pédopsychiatrie de La
Seyne-sur-mer ? M. le président. La parole est à M. Bernard
Laporte, secrétaire d'État chargé des sports, de la jeunesse et de la vie
associative. M. Bernard Laporte, secrétaire d'État chargé
des sports, de la jeunesse et de la vie associative. Monsieur Vialatte, vous
avez interrogé Mme la ministre de la santé sur le possible déménagement des
services de pédopsychiatrie du centre hospitalier intercommunal de Toulon-La
Seyne-sur-mer. Elle souhaite avant toute chose vous rassurer sur cette
question. Les informations dont je dispose indiquent que ce service ne fait
l'objet d'aucun projet de déménagement. En revanche, le CHITS étudie les
modalités d'un rapprochement des services de pédopsychiatrie et de pédiatrie au
sein d'un même bâtiment. Celui-ci se trouve sur le même site : celui de
l'hôpital George Sand. Aucune remise en cause des missions et de
l'organisation de l'accueil en pédopsychiatrie n'est donc envisagée. Je tiens à
vous confirmer que les structures situées à l'hôpital George Sand de La
Seyne-sur-mer sont et resteront dans cet établissement. Les inquiétudes dont
vous avez fait part à Mme la ministre ne se sont pas manifestées au sein de
l'établissement. Néanmoins, dans le climat actuel de confiance qui règne entre
le président de la commission médicale d'établissement, l'ensemble du corps
médical et le personnel, la direction veillera à préciser, en interne, sa
communication sur ce point et à relayer ces nouvelles rassurantes. M.
le président. La parole est à M. Jean-Sébastien Vialatte. M.
Jean-Sébastien Vialatte. Je vous remercie, monsieur le secrétaire
d'État, de votre réponse, qui est de nature à rassurer les patients, leurs
familles et les soignants.
|