FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 2045  de  M.   Leroy Jean-Claude ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Pas-de-Calais ) QE
Ministère interrogé :  Éducation nationale
Ministère attributaire :  Éducation nationale
Question publiée au JO le :  07/08/2007  page :  5120
Réponse publiée au JO le :  04/09/2007  page :  5456
Rubrique :  enseignement
Tête d'analyse :  programmes
Analyse :  espéranto
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Leroy attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la question de l'introduction de l'espéranto au baccalauréat en tant qu'épreuve facultative. En effet, les défenseurs de cette langue, parlée dans plus de cent pays, mettent en avant sa richesse, sa précision et son adaptabilité aux évolutions modernes. Ils considèrent également que l'espéranto, outil neutre et objectif de communication entre les hommes et les peuples, facilite l'étude des autres langues et que le développement de son usage permettrait ainsi de sauvegarder les diversités linguistiques et culturelles en Europe. Ils souhaitent donc que l'espéranto occupe une place plus importante dans notre système éducatif et, en particulier, qu'il soit admis comme épreuve facultative au baccalauréat. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui préciser la position du Gouvernement sur ce sujet.
Texte de la REPONSE : L'apprentissage d'une langue vivante étrangère figure désormais au nombre des matières obligatoires de l'école. Au collège, l'étude de la langue vivante étrangère initiée à l'école se poursuit et une seconde langue vivante est commencée en classe de quatrième ou, par anticipation et sous certaines conditions, dès la classe de cinquième voire dès la classe de sixième dans le cadre des classes bilangues. Parallèlement et dans le prolongement du plan de rénovation de l'enseignement des langues vivantes étrangères, mis en oeuvre à partir de l'année scolaire 2005-2006 et qui a inscrit cet enseignement dans le cadre commun européen de référence pour les langues, l'école et le collège bénéficient de nouveaux programmes qui entrent progressivement en application. Ces derniers qui visent, par une pratique plus intensive de la langue, à renforcer la capacité à communiquer des élèves et à leur faciliter ainsi l'accès au multilinguisme, intègrent dans leur contenu une dimension culturelle. La découverte de cette dimension, déjà présente dans l'enseignement de la langue dispensé à l'école, se poursuit au collège pour s'élargir ensuite au lycée. Elle offre notamment aux élèves l'occasion d'une prise de conscience des similitudes et des différences entre les pays de la langue vivante étrangère étudiée. Or, en raison de sa caractéristique même de langue neutre, dépourvue d'assise territoriale et de supports littéraires, historiques ou géographiques présents dans d'autres langues classiques ou vernaculaires, l'espéranto ne peut fournir cette approche culturelle et sociétale incluse dans les programmes de langues. Dans ces conditions et pour l'ensemble des motifs développés ci-dessus, l'espéranto ne peut être retenu parmi les langues susceptibles d'être offertes au choix des élèves aux différents niveaux de la scolarité et ne peut faire l'objet d'une épreuve facultative au baccalauréat. Néanmoins, les établissements scolaires volontaires continuent de bénéficier de la faculté d'organiser une initiation à cette langue, à leur initiative et sur leurs moyens propres, dans le cadre d'activités complémentaires.
S.R.C. 13 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O