FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 21  de  M.   Apparu Benoist ( Union pour un Mouvement Populaire - Marne ) QG
Ministère interrogé :  Éducation nationale
Ministère attributaire :  Éducation nationale
Question publiée au JO le :  04/10/2007  page : 
Réponse publiée au JO le :  04/10/2007  page :  2572
Rubrique :  enseignement
Tête d'analyse :  rythmes et vacances scolaires
Analyse :  aménagement
DEBAT :

SUPPRESSION DES COURS À L'ÉCOLE PRIMAIRE
LE SAMEDI MATIN

M. le président. La parole est à M. Benoist Apparu, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Benoist Apparu. Monsieur le ministre de l'éducation nationale,...
M. Patrick Roy. Et de la suppression des postes !
M. le président. Monsieur Roy, veuillez cesser de hurler, s'il vous plaît. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Vous avez la parole, monsieur Apparu.
M. Benoist Apparu. Permettez-moi, monsieur le ministre, de vous lire une phrase extraite d'une lettre qu'un de mes concitoyens m'a adressée lors de la rentrée scolaire en découvrant l'emploi du temps de ses enfants : " En ce jour de rentrée scolaire, je suis un papa un peu amer. Divorcé depuis peu, j'habite Châlons-en-Champagne et mon ex-femme demeure à Rouen avec nos deux enfants. Avec les cours du samedi matin, je ne vais plus voir Sophie et Sébastien tous les week-ends. Au mieux, je les verrai tous les deux mois à l'occasion des vacances scolaires. " Et il conclut ainsi : " Est-ce une vie pour eux ? Est-ce une vie pour moi ? "
Monsieur le ministre, vous avez répondu à ce père de famille, en annonçant la suppression de l'école le samedi matin. Aussi ai-je deux questions très concrètes à vous poser. Comment envisagez-vous d'utiliser de la manière la plus efficace possible les heures libérées le samedi matin, notamment pour les 15 % d'enfants en difficulté ? Quelles sont les mesures envisagées pour les enfants dont les parents travaillent le samedi ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l'éducation nationale.
M. Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale. Monsieur le député Apparu, avec le Président de la République et le Premier ministre, nous avons en effet décidé que les samedis matin seraient libérés pour tous les élèves de France qui sont à l'école primaire, dès la rentrée prochaine. Cette décision permettra de restaurer un temps pour les familles le week-end.
Il se trouve que le dispositif actuel est extrêmement disparate, certains élèves travaillant le samedi, d'autres non, d'autres encore travaillant un samedi sur deux. Cela crée de grandes difficultés pour les familles et les enfants.
Par ailleurs, les élèves des écoles primaires travaillent en moyenne 936 heures par an, ce qui est bien supérieur à ce que l'on observe dans la plupart des autres pays d'Europe.
Les heures qui vont ainsi se trouver dégagées permettront aux enseignants (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine)...
M. le président. Ne pouvez-vous pas écouter dans le calme la réponse de M. le ministre ?
M. le ministre de l'éducation nationale. ...d'apporter une assistance scolaire personnalisée aux 15 % d'élèves qui en ont besoin, car ils se trouvent en grande difficulté.
M. Maxime Gremetz. Vive les 35 heures !
M. le ministre de l'éducation nationale. Personne ne peut regretter que l'on s'occupe plus spécialement des élèves qui en ont le plus besoin, en maintenant à l'identique le service des professeurs.
Il est vrai que certains élèves vont ressentir, le samedi matin ou le mercredi...
M. Frédéric Cuvillier. Un sentiment d'abandon ?
M. le ministre de l'éducation nationale. ...le besoin d'un accompagnement. Nous allons dialoguer avec les collectivités (Vives exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine) afin d'étendre le dispositif déjà existant de " l'école ouverte ". Je doute que les maires et autres élus concernés considèrent qu'ils n'ont pas à s'occuper des enfants qui ont besoin d'être accompagnés (Mêmes mouvements.)
Nous allons donner une nouvelle liberté aux familles, mais cela se fera sans oublier personne, surtout pas les élèves qui en ont le plus besoin. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

UMP 13 REP_PUB Champagne-Ardenne O