DEBAT :
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SÉCURITÉ DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN M. le président. La parole est à M. Christian
Patria, pour le groupe UMP. M. Christian Patria. Ma question
s'adresse à Mme la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités
territoriales. Le dimanche 25 novembre, une jeune fille de vingt-trois ans,
demeurant à Orry-la-Ville, dans l'Oise, est décédée des suites de ses blessures
après une agression sexuelle. Cette victime a été retrouvée inanimée dans une
rame du RER D, en gare de Creil, terminus du train. L'efficacité de la police a
permis d'appréhender rapidement l'auteur des faits, un récidiviste, puisqu'il
avait déjà commis une agression sexuelle en 1995 sur cette même ligne - une
ligne où se confrontent la violence quotidienne d'une minorité et les très
nombreux usagers qui n'en peuvent plus de ce sentiment d'insécurité
permanent. M. Roland Muzeau. Que fait donc Sarko
? M. Christian Patria. Madame la ministre, ma question est
donc la suivante : quelles actions seront entreprises afin d'endiguer
l'insécurité des lignes ferroviaires, notamment aux horaires de faible
fréquentation ? Un tel drame ne doit plus se reproduire. (Applaudissements
sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement
populaire.) M. le président. La parole est à Mme la
ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités
territoriales. Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de
l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales. Après ce
drame, mes pensées vont, comme celles de chacun d'entre vous, d'abord à la
famille, à qui j'ai fait part de ma solidarité dans cette épreuve. Je veux
ensuite, comme vous, sans doute, féliciter, pour leur réactivité et leur
efficacité, les policiers et gendarmes qui ont élucidé ce meurtre odieux et
arrêté son auteur. Nous n'en devons pas moins chercher à renforcer la sécurité
des transports en commun, qu'utilisent chaque jour des centaines de milliers de
Français, et plus particulièrement les Franciliens. Depuis 2002, beaucoup a
été fait, à commencer par la création du service régional de police des
transports, qui coordonne l'action des policiers, des gendarmes et des agents de
la RATP et de la SNCF. De même, les patrouilles de la brigade des réseaux ferrés
contribuent chaque jour à sécuriser plus de mille trains et rames et plus de
mille gares et stations, en portant une attention toute particulière aux
endroits et aux horaires sensibles. Mais il faut aller plus loin, nous le
voyons bien. C'est la raison pour laquelle, avec l'aide de la RATP et de la
SNCF, j'ai mis en place une salle de commandement unique, qui centralise, 24
heures sur 24 et 7 jours sur 7, les images des caméras, et assure ainsi la
meilleure réactivité possible. Le développement de la vidéoprotection est une
priorité, car elle permet à la fois de prévenir, d'agir et d'élucider. J'ai donc
demandé aux transporteurs un effort à la fois quantitatif et qualitatif dans ce
domaine. Ainsi, la RATP va porter son parc à 6 500 caméras d'ici 2009 ; la SNCF,
quant à elle, va équiper très rapidement 140 de ses gares avec 3 300
caméras. D'ici là, et parce qu'il faut aussi agir tout de suite, nous allons
encore renforcer notre dispositif par une densification des patrouilles dans les
lieux les plus fréquentés et aux moments les plus sensibles, particulièrement
pendant les fêtes de fin d'année. (Applaudissements sur les bancs du groupe
de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)
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