DEBAT :
|
DEUXIÈME JOURNÉE DE SOLIDARITÉ M.
le président. La parole est à Mme Laurence Dumont, pour le groupe
socialiste, radical, citoyen et. divers gauche Mme Laurence
Dumont. Avant de poser ma question, je souhaite dire que le groupe
socialiste demande la levée du secret défense sur les commissions liées aux
frégates de Taiwan. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. -
Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) M. Guy
Teissier. Pourquoi ne l'avez-vous pas fait vous-mêmes ? Mme
Laurence Dumont. Cela permettrait de lever tous les soupçons, notamment
sur ces personnes connues de M. Longuet, mais dont il se refuse à divulguer le
nom. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) J'en viens à ma
question. Tout le monde connaît le jeu télévisé " Qui veut gagner des millions ?
" Avec vous, c'est " Qui va gagner deux milliards ? ". (Exclamations sur les
bancs du groupe UMP.) Plusieurs députés du groupe UMP.
Guérini ! Guérini ! Mme Laurence Dumont. Je vais vous le
dire : ce sont les plus riches, les plus nantis. Bref, ceux qui possèdent déjà
tout. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Deux milliards,
c'est ce que rapporte à l'État la fameuse journée de solidarité, le lundi de
Pentecôte ; ces fonds qui devaient être sanctuarisés pour les personnes âgées.
Malheureusement, c'est plus compliqué que cela. Surtout pas d'effet vignette,
avait-on dit du haut de la tribune de l'assemblée. Cela reste à prouver. Et
maintenant, vous osez parler d'une deuxième journée de solidarité pour financer
la dépendance. Vous doublez la journée, vous doublez l'injustice !
(Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Plusieurs députés
du groupe SRC. Deux milliards pour les riches ! Mme Laurence
Dumont. Vous décrétez une deuxième journée de travail non payée, alors
que les rentiers de ce pays voient leurs impôts diminuer ! (Applaudissements
sur les bancs du groupe SRC.) Ceux-là, au moins, n'auront aucun mal à
souscrire aux assurances privées que vous préconisez pour compléter le
financement de la perte d'autonomie. M. Guy Teissier et
M. Claude Goasguen. Guérini non plus ! Mme Laurence
Dumont. Le sujet est grave, et je n'aurai qu'une question, mais je ne
peux m'empêcher de vous la poser sous forme de boutade : après le lundi de
Pentecôte, envisagez-vous de supprimer le 1er mai ou le jour de Noël ? Dites-le
aux Français, pour qu'ils puissent s'organiser. (Applaudissements sur les
bancs du groupe SRC. - Exclamations sur les bancs du groupe
UMP.) M. le président. La parole est à Mme Marie-Anne
Montchamp, secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la
cohésion sociale. M. Albert Facon. Deux milliards
! Mme Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'État auprès de
la ministre des solidarités et de la cohésion sociale. Madame la députée, en
2003, au lendemain de la canicule, lorsque notre majorité a dû prendre ses
responsabilités et réagir, l'heure n'était pas à la plaisanterie et aux bons
mots. L'heure était à la responsabilité. (Applaudissements sur les bancs des
groupes UMP et NC.) Il s'agissait d'augmenter le nombre d'établissements
pour les personnes âgées. Il s'agissait de renflouer la politique du handicap,
que vous n'aviez pas traitée avec suffisamment de précision. Il s'agissait
d'apporter aux professionnels plus de services, plus d'attention. Notre majorité
a eu raison d'approuver l'instauration de la journée de solidarité pour
l'autonomie. C'est une bonne mesure, une mesure qui, depuis sa création, a
rapporté 12 milliards d'euros. (Applaudissements sur les bancs du groupe
UMP.) Mme Danièle Hoffman-Rispal. Uniquement payés par
les salariés ! M. Marcel Rogemont. Deux milliards par an
pour les riches ! Mme Marie-Anne Montchamp, secrétaire
d'État. Ces 12 milliards ont été gérés par la Caisse nationale de solidarité
pour l'autonomie avec une précision méticuleuse et ont permis la création de 60
000 places et de 1000 établissements. (Applaudissements sur les bancs du
groupe UMP.) Et dans votre département, madame la députée, ce sont plus de
600 places qui ont été créées. (Applaudissements sur les bancs du groupe
UMP.) S'agissant des modalités à retenir pour faire face au
vieillissement de notre population, je veux vous dire qu'aucune décision n'est
arrêtée, mais qu'aucune piste n'est écartée. Au cours du tour de France que j'ai
effectué avec Roselyne Bachelot, j'ai pu constater que nos compatriotes
attendaient des solutions pour faire face au vieillissement de notre population.
Ils nous demandent la solidarité nationale. Cette solidarité mérite que la
nation se mobilise. Le travail est une bonne manière de mobiliser la solidarité
de la nation et, surtout, d'éviter de placer certaines dépenses de notre système
de santé sous le signe du déficit et de les faire payer aux générations
futures,... M. Marcel Rogemont. Deux milliards pour les
riches : vous n'avez qu'à supprimer cette mesure ! Mme Marie-Anne
Montchamp, secrétaire d'État. ...cassant ainsi la croissance qui
redémarre dans notre pays. Plutôt que de lancer des critiques les unes après
les autres, mieux vaut une politique de responsabilité, qui consiste à apporter
des solutions aux Français en souffrance. (Applaudissements sur les bancs des
groupes UMP et NC.)
|