Texte de la REPONSE :
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Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (VDK), c'est-à-dire le service des sépultures militaires allemandes, n'est pas en mesure de communiquer une liste des sépultures des Alsaciens-Mosellans incorporés de force dans la Wehrmacht. Il estime à environ 7 000 le nombre de sépultures françaises, mais il ne fait aucune distinction entre les Malgré-nous, les requis pour le Service du travail obligatoire et les volontaires tels que les membres de la légion Charlemagne ou les auxiliaires français tués lors des combats de la libération de la France et qui reposent dans les cimetières militaires dont il a la charge. Par ailleurs, nombre d'entre les Malgré-nous sont inhumés dans des sépultures communes, notamment sur l'ancien front de l'Est. Le département ministériel va transmettre au VDK les listes d'incorporés de force afin qu'il effectue cette recherche de sépultures, ce qui sera toutefois difficile, les noms et prénoms de beaucoup d'entre eux ayant été germanisés. Une réflexion est engagée dans le but de demander au gouvernement allemand qu'il obtienne du VDK une signalisation particulière des sépultures en y faisant apposer une mention précisant qu'il s'agit de Français incorporés de force dans l'armée allemande ou, tout au moins, que soit apposée, dans chacune des nécropoles qui en abrite, une plaque bilingue (ou trilingue s'il s'agit d'un pays autre que la France ou l'Allemagne) portant la liste des Malgré-nous qui y reposent et rappelant leur statut.
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