Texte de la REPONSE :
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PERSPECTIVES DE LA LIAISON AUTOROUTIÈRE ENTRE SAINT-CHAMOND
ET GIVORS M. le président. La parole est à
M. François Rochebloine, pour exposer sa question, n° 377, relative aux
perspectives de la liaison autoroutière entre Saint-Chamond et
Givors. M. François Rochebloine. Monsieur le secrétaire
d'État chargé du développement de la région capitale, ma question porte sur la
requalification de l'autoroute A47 entre Saint-Chamond et Givors. La
rénovation de cette autoroute reste une préoccupation récurrente et prioritaire
depuis de nombreuses années, puisque cet axe, qui relie l'agglomération
stéphanoise à la vallée du Rhône, en empruntant la vallée du Gier, est vital
pour le département de la Loire. Dans son volet routier, le contrat de plan
État-région 2000-2006 avait fort logiquement, mais aux prix de difficiles
négociations avec l'État, permis de programmer différents travaux
d'améliorations qualitatives sur une infrastructure vieillissante, dont la
densité de trafic connaît une augmentation régulière, notamment aux heures de
pointe, durant lesquelles nous sommes victimes d'une véritable
saturation. Aux travaux de requalification du virage de Corbeyre, sur la
commune de Lorette, à l'amélioration de la traversée de Givors, s'ajoutait la
pose d'écrans acoustiques sur les communes de La Grand-Croix et de Rive-de-Gier.
Or, si pour l'essentiel, ces opérations ont été réalisées, à l'heure qu'il est,
la mise en place d'équipements dynamiques n'est toujours pas effective. De
plus, reste le problème de l'achèvement de la mise aux normes des échangeurs, en
particulier celui du Sardon, à l'ouest de Rive-de-Gier, dont la configuration
est non seulement difficile mais aussi très dangereuse, puisqu'on peut presque
prendre cette autoroute à contresens. Je souligne également l'insuffisance des
bandes d'arrêt d'urgence comme de certaines voies d'accélération et de
décélération, qui sont loin d'être aux normes. Nous n'ignorons pas que, dans
le même temps, l'État a dû et doit assurer la maintenance et la rénovation des
ouvrages d'art, ce qui mobilise également de gros moyens, puisque les travaux se
réalisent sous circulation ou de nuit. En parallèle, le projet A45, dont la
DUP vient enfin d'être signée, et j'en remercie M. Borloo, n'a cessé de prendre
du retard et sa réalisation n'est prévue qu'à l'horizon 2015-2020, de sorte
qu'il est inenvisageable de différer encore longtemps des investissements qui
sécurisent la liaison entre Saint-Chamond et Givors. Vous comprendrez donc,
monsieur le secrétaire d'État, que, aujourd'hui comme hier, nous puissions être
préoccupés par ce dossier. Il est donc important que le Gouvernement nous
précise ses intentions quant à l'achèvement des travaux de requalification de
cette autoroute A47, dans le cadre de la programmation de la modernisation de
notre réseau routier national. À ce propos, je crois utile d'évoquer deux
dossiers en particulier. Le premier concerne la lutte contre le bruit, qui a
été retenue par le Grenelle de l'environnement comme une priorité d'action. Il
est important que les derniers points noirs sur l'axe A47 - RN 88 puissent être
résorbés dans des délais raisonnables. Le second concerne le projet de nouvel
échangeur sur le secteur ouest de Saint-Chamond. Différentes études ont été
menées ces dernières années, au fur et à mesure que les enjeux locaux se sont
précisés : développement de la zone de Métrotech sur Saint-Jean-Bonnefond et
requalification du site de Giat-Industries à Saint-Chamond. Aussi, vous
serais-je reconnaissant de bien vouloir nous indiquer dans quels délais
raisonnables ce projet pourrait voir le jour, dans l'hypothèse où le dossier
d'APS serait arrêté avant la fin de l'année 2008, sachant qu'il y a, me
semble-t-il, divergence entre l'État et les élus locaux. M. le
président. La parole est à M. Christian Blanc, secrétaire d'État chargé
du développement de la région capitale. M. Christian Blanc,
secrétaire d'État chargé du développement de la région capitale. Monsieur
le député, vous avez attiré l'attention de M. Jean-Louis Borloo sur la
requalification de l'axe autoroutier A 47 entre Saint-Chamond et Givors et sur
le bilan d'exécution des travaux. Les opérations suivantes de modernisation
de l'itinéraire RN88-A47 ont été réalisées dans le cadre du CPER 2000-2006 :
traversée de Givors, première phase, pour la création d'un nouvel échangeur
dénivelé dont la mise en service est prévue début 2009 ; rectification du virage
de Corbeyre, avec mise en service en 2006 ; aménagement de sécurité
Couzon-Combeplaine, mis en service en 2005 ; équipements de gestion de trafic,
mis en service progressivement ; protections phoniques réalisées à La
Grand-croix, quartier Saint-Jean à Rive-de-Gier ; construction du PC de
l'opération Hyrondelle. Le montant prévu au CPER au titre du budget
d'investissement routier de 35,2 millions d'euros a donc été entièrement engagé.
Il en est de même pour les crédits contractualisés au titre de l'exploitation
routière à hauteur de 1,5 million d'euros. Hors contrat et en complément du
programme d'entretien courant de l'État, des financements supplémentaires de 4,5
millions d'euros ont été consacrés entre 2001 et 2006 à la mise en sécurité du
tunnel de Rive-de-Gier et à la réparation du viaduc de cette commune. Enfin,
dans le cadre du programme d'entretien, un montant total de 4,5 millions d'euros
a été consacré à la réhabilitation des chaussées sur la période
2002-2006. J'espère, monsieur le député, avoir répondu aux préoccupations que
vous avez exprimées. M. le président. La parole est à M.
François Rochebloine. M. François Rochebloine. Pardonnez-moi
de vous décevoir, monsieur le secrétaire d'État, mais vous n'avez fait que
répéter la liste des travaux réalisés durant la période 2000-2006. Certes, on ne
peut que s'en réjouir mais, comme je vous l'ai indiqué, certaines protections
phoniques et certains équipements dynamiques prévus dans le contrat de plan
État-région ne sont toujours pas réalisés. Nous sommes bientôt à la fin de
l'année 2008 et il y a tout de même urgence. Il suffit qu'intervienne le moindre
accident pour que les voitures s'entassent les unes après les autres et, le
temps qu'une déviation soit mise en place, se forment des bouchons
considérables. Je sais bien que vous n'êtes pas directement en charge de ce
dossier, mais je vous demande de transmettre mes préoccupations au ministre
d'État Jean-Louis Borloo. Au lieu-dit Le Sardon, il est possible de prendre
l'autoroute à contresens, et c'est un véritable miracle qu'il n'y ait pas eu
plus d'accidents à cet endroit. Il y a donc urgence. Il est vrai que c'est
difficile à réaliser et que le coût est très élevé, mais faut-il attendre que se
produise un accident très grave pour qu'on se réveille ? Je pense que nous n'en
avons pas le droit. J'avais posé une autre question, peut-être un peu
tardivement pour le ministère, sur le projet d'échangeur à l'ouest de
Saint-Chamond. Il y a un problème entre l'État et les élus locaux et j'aimerais
bien savoir où l'on en est exactement. Notre région souffre suffisamment, nous
avons vraiment besoin de cet échangeur.
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