DEBAT :
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BONS CHIFFRES DE LA CROISSANCE FRANÇAISE M. le président. La parole est à M. Pierre
Morel-A-L'Huissier, pour le groupe de l'Union pour un mouvement
populaire. M. Pierre Morel-A-L'Huissier. Ma question
s'adresse à Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de
l'emploi. Selon les statistiques publiées la semaine dernière, la croissance
économique en France a atteint 2,2 % en 2007 et 0,6 % au premier trimestre 2008.
Quelle bonne nouvelle pour la France, mais aussi pour le Gouvernement, et en
particulier pour vous, madame la ministre, qui avez dû faire face aux leitmotivs
défaitistes qui n'ont pas manqué depuis plusieurs mois ! L'embellie porte
également sur les statistiques du marché du travail. Les chiffres de 2007 ont
été une nouvelle fois revus à la hausse, avec 352 000 créations d'emplois au
premier trimestre ; et, pour les salariés du secteur marchand, 39 400 postes de
travail ont été créés. Ces chiffres apportent un démenti à tous ceux qui, depuis
des mois, nous assuraient d'une apocalypse économique, sans cesse repoussée au
lendemain. M. Christian Bataille. Tout va très bien
! M. Pierre Morel-A-L'Huissier. Certains continuent
aujourd'hui ces discours défaitistes, préférant l'idéologie à la réalité
économique actuelle. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste,
radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et
républicaine.) Madame la ministre, ma question porte sur votre
appréciation des facteurs qui ont conduit à cette performance, dont nous
devrions tous nous réjouir, par-delà les clivages partisans. (" Très bien ! "
sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Par
ailleurs, quels enseignements tirez-vous de ces excellentes nouvelles, qui sont
à porter au crédit de la politique économique menée par le Gouvernement depuis
un an, sur la scène française comme sur la scène internationale ?
(Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement
populaire et du groupe Nouveau Centre. - Exclamations sur les bancs du groupe
socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche
démocrate et républicaine.) M. le président. La parole
est à Mme Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de
l'emploi. Mme Christine Lagarde, ministre de l'économie,
de l'industrie et de l'emploi. Je me réjouis pour notre pays, ainsi que pour
les hommes et les femmes, entrepreneurs, salariés et fonctionnaires, qui créent
cette valeur économique : un taux de croissance de 2,2 % en 2007 et de 0,64 % au
premier trimestre 2008. Ce sont de bons chiffres. M. Christian
Bataille. Tout va très bien, madame la marquise ! Mme la
ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi. Je me réjouis
aussi que les experts révisent leurs prévisions à la hausse, car nous avons déjà
atteint un taux de croissance de 1,4 % et, monsieur le député, nous serons dans
les clous de nos prévisions pour l'année 2008. Je me réjouis que les chiffres
de la croissance - 0,6 % au premier trimestre -, ceux de l'emploi - plus de 40
000 emplois créés au premier trimestre - et ceux des heures supplémentaires - 59
% des entreprises y ont recours - nous confortent, sous l'autorité du Premier
ministre, dans les réformes à poursuivre pour moderniser notre économie et notre
marché de l'emploi. Notre politique économique est fondée sur plusieurs
éléments : l'effort, l'esprit d'entreprise, la concurrence, la
participation. Un député du groupe socialiste, radical, citoyen et
divers gauche. Et le chômage ! Mme la ministre de
l'économie, de l'industrie et de l'emploi. Vous avez critiqué mon
optimisme pour ce qui est de la croissance, ma satisfaction pour la France ("
Oui ! " sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers
gauche), et vous critiquerez sans doute demain notre volontarisme
économique. M. Henri Emmanuelli. C'est une honte
! Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de
l'emploi. Vous persistez, nous aussi ! (Applaudissements sur les
bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau
Centre.) J'aime mieux la petite musique de l'emploi, de l'innovation, de la
croissance, de la participation, que le défaitisme des Cassandre qui n'inventent
rien, ne proposent rien et ne se réjouissent de rien ! (Vifs applaudissements
sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Exclamations
sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du
groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
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