Texte de la QUESTION :
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M. Arnaud Robinet interroge Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les investissements consacrés à l'université Reims-Champagne-Ardenne au titre du plan de relance. Le plan de relance est une nouvelle preuve de l'intérêt que le Gouvernement porte aux universités. L'enseignement supérieur et la recherche sont en effet l'un des quatre volets prioritaires d'accélération des investissements de l'État pour 2009. En plus des 76 milliards d'euros alloués à la réalisation des grands chantiers universitaires sur la période 2009-2011 (autonomie des universités, réforme du financement de la recherche, plan campus), 700 millions d'euros vont être injectés dans ce secteur capital pour l'avenir du pays. Cet effort supplémentaire de l'État se traduira par une accélération des projets immobiliers (remise à niveau et construction de locaux), par un renforcement des moyens des grands équipements de recherche (réacteur ITER et CNRS notamment) et par un développement des bureaux d'études et des centres de recherche sur les technologies de défense. Dans ce contexte d'accélération des investissements de l'État en faveur de l'enseignement supérieur et de la recherche, il appelle son attention sur la situation particulière de l'université de Reims-Champagne-Ardenne. Basée à Reims, Troyes, Charleville-Mézières, Chaumont et Châlons-en-Champagne, cette université est un atout considérable pour le département de la Marne, mais aussi pour toute la région Champagne-Ardenne. En offrant des formations variées, en encourageant à la fois la recherche et l'insertion professionnelle à travers une centaine de diplômes, elle permet à 21 000 jeunes et moins jeunes de la région de suivre un cursus adapté. Elle est en outre un acteur économique essentiel, participant ainsi au premier chef du dynamisme de l'économie régionale, économie dont l'essor pourrait être accru compte tenu de l'effet de levier généralement attendu des investissements dans les universités. Il lui demande si l'université de Reims-Champagne-Ardenne bénéficiera de l'accélération des investissements de l'État et, dans l'affirmative, dans quelle proportion.
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Texte de la REPONSE :
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CRÉDITS DE L'ÉTAT POUR L'UNIVERSITÉ DE
REIMS-CHAMPAGNE-ARDENNE M. le président. La
parole est à M. Arnaud Robinet, pour exposer sa question, n° 537, relative aux
crédits de l'État pour l'université de Reims-Champagne-Ardenne. M.
Arnaud Robinet. Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État
chargé du développement de la région capitale, ma question s'adresse à Mme la
ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le plan de relance
est une nouvelle preuve de l'intérêt que le Gouvernement porte aux universités.
L'enseignement supérieur et la recherche sont en effet l'un des quatre volets
prioritaires d'accélération des investissements de l'État pour 2009. En plus des
76 milliards d'euros alloués à la réalisation des grands chantiers
universitaires sur la période 2009-2011 - autonomie des universités, réforme du
financement de la recherche, plan campus -, 700 millions d'euros vont être
injectés dans ce secteur capital pour l'avenir du pays. Cet effort
supplémentaire de l'État se traduira par une accélération des projets
immobiliers, par un renforcement des moyens des grands équipements de recherche
et par un développement des bureaux d'études et des centres de recherche sur les
technologies de défense. Dans ce contexte d'accélération des investissements
de l'État en faveur de l'enseignement supérieur et de la recherche, j'appelle
l'attention du Gouvernement sur la situation particulière de l'université de
Reims Champagne-Ardenne. Basée à Reims, Troyes, Charleville-Mézières, Chaumont
et Châlons-en-Champagne, cette université est un atout considérable pour la
région et, notamment, pour le département de la Marne. En offrant des formations
variées, en encourageant, à la fois, la recherche et l'insertion professionnelle
par le biais d'une centaine de diplômes, elle permet à 21 000 étudiants de la
région de suivre un cursus adapté. Elle est, en outre, un acteur économique
essentiel, participant ainsi au premier chef du dynamisme de l'économie
régionale, économie dont l'essor pourrait être accru compte tenu de l'effet de
levier généralement attendu des investissements dans les universités. C'est
pourquoi la question se pose de savoir si l'université de
Reims-Champagne-Ardenne bénéficiera de l'accélération des investissements de
l'État et, si tel est le cas, dans quelle proportion. M. le
président. La parole est à M. Christian Blanc, secrétaire d'État chargé
du développement de la région capitale. M. Christian Blanc,
secrétaire d'État chargé du développement de la région capitale. Monsieur
le député, je vous prie de bien vouloir excuser l'absence de Mme Valérie
Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, empêchée ce
matin. Comme vous le soulignez, l'enseignement supérieur et la recherche font
partie des champs prioritaires du plan de relance que le Président de la
République a annoncé en décembre dernier. Ce secteur va bénéficier de 750
millions d'euros pour accélérer ses investissements. En ce qui concerne les
universités, Mme la ministre a décidé de concentrer l'action du plan de relance
sur trois grands chantiers. Premièrement, l'accélération des contrats de
projet État-région qui est prioritaire pour les locaux universitaires. Le plan
de relance, qui y consacrera en tout 118 millions d'euros, permettra de financer
au total près d'une annuité et demie théorique. Deuxièmement, l'accélération
de la remise en sécurité des bâtiments universitaires, dont 25 % des surfaces,
aujourd'hui, ne sont pas aux normes de sécurité. Le montant est inédit : 205
millions d'euros sont inscrits au plan de relance pour cette seule action.
Troisièmement, la vie étudiante n'est pas oubliée : 17 millions d'euros
permettront d'accélérer les chantiers " Vie étudiante " au sein des contrats de
projet État-région et 30 millions d'euros seront consacrés à la réhabilitation
des chambres CROUS existantes, permettant ainsi pour la première année de
dépasser les objectifs du plan Anciaux : soit, 8 500 réhabilitations et plus de
5 000 constructions de chambres lancées dans les tout prochains mois. Soyez
assuré, monsieur le député, qu'aucune région ne sera oubliée. Le comité
interministériel pour l'aménagement et la compétitivité des territoires, qui
s'est tenu à Lyon, hier, y a particulièrement veillé. L'université de
Champagne-Ardenne profitera donc pleinement de ce grand plan et de cet effort
inédit. Concernant la mise en sécurité de ses locaux, en 2009, l'université
de Reims-Champagne-Ardenne recevra au total 1,8 million de crédits, dont 800 000
euros au titre du plan de relance. Ces crédits lui permettront notamment de
mettre en sécurité l'amphithéâtre n° 2 du campus Croix Rouge et le gymnase du
campus du Moulin de la Housse. Concernant le contrat de projet État-région,
l'académie de Reims recevra cette année 7,8 millions d'euros de crédits, soit
plus d'une annuité et demie théorique. L'effort sera particulièrement visible
pour l'université de Reims-Champagne-Ardenne et le CROUS de Reims. En effet,
Mme la ministre a décidé d'inscrire au plan de relance les opérations suivantes
: la modernisation de la bibliothèque du campus du Moulin de la Housse ; la
restructuration du bâtiment 7 de ce même campus ; la réhabilitation de la cité
Teilhard de Chardin à Reims. En outre, le budget de la loi de finances
initiale pour 2009 permettra de financer une partie de la reconstruction de
l'UFR de droit, sciences politiques et économiques sur le campus de la Croix
Rouge. Grâce au plan de relance, monsieur le député, l'université de
Reims-Champagne-Ardenne va pouvoir accélérer la mise aux standards
internationaux de son campus et renforcer ainsi son attractivité.
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