Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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Texte de la REPONSE : |
Le crédit-impôt-recherche (CIR) est la pierre angulaire du dispositif de soutien à la recherche et développement (R&D). En encourageant l'investissement des entreprises dans les activités de R&D, il joue un rôle fondamental dans l'essor de l'innovation, garantie de la croissance à long terme et de la compétitivité de la France. Les services gérant des mesures fiscales ne sont pas autorisés à divulguer des données individuelles. Il apparaît cependant que le chiffre indiqué dans le texte de la question pour la créance crédit d'impôt recherche (CIR) du groupe Sanofi Aventis n'est pas exact. L'impact du CIR sur les dépenses de recherche et développement (R&D) des entreprises ne peut pas être observé directement. Premièrement, il convient de distinguer les dépenses de R&D des entreprises au niveau mondial et leurs dépenses de R&D en France. Le CIR ne vise à influencer que ces dernières. Ensuite, il faut tenir compte des déterminants fondamentaux des dépenses de R&D des entreprises que sont la croissance de l'activité d'une part et le potentiel technologique du secteur d'autre part. Au niveau macroéconomique, ces déterminants sont le taux de croissance du PIB d'une part et la composition sectorielle de l'économie nationale. Or ces deux grandes caractéristiques ont évolué défavorablement aux dépenses de R&D en France depuis une décennie. En conséquence, les dépenses de R&D des entreprises (mesurées annuellement par la dépense intérieure de recherche et développement (DIRDE) auraient pu décroître. Or, elles ont augmenté et ce malgré la crise: les dépenses de R&D des entreprises ont augmenté de 1,1% en 2009 alors que le PIB reculait de 2,6%. L'intensité en R&D des entreprises (DIRDE/PIB) a même légèrement augmenté à la fin de la décennie. Elle est passée de 1,31 % en 2007 à 1,38 % en 2010 alors qu'elle avait baissé durant la période précédente. Les études en cours suggèrent que le CIR a joué un rôle dans cette évolution favorable. Rappelons que le gouvernement a mené 6 études d'évaluation du CIR entre 2005 et 2010, dont les méthodes et les résultats sont régulièrement présentés dans le Rapport au Parlement sur le CIR. Quatre rapports ont ainsi été publiés (2006, 2007, 2009, 2010). Par ailleurs, le Parlement et l'inspection générale des finances ont rendu des rapports sur le CIR en 2010. Ces rapports reprennent des éléments d'évaluation des rapports au Parlement et ont mené leurs propres investigations. Ils concluent à un impact positif du CIR sur les dépenses de R&D des entreprises, qui devra être confirmé par une étude approfondie de la réforme 2008 lorsque toutes les données nécessaires seront disponibles. Dans l'intervalle, le gouvernement continue de produire des statistiques sur le CIR et des analyses sur les différents points d'intérêt pour l'évaluation de la politique publique. Par ailleurs, la question de la distribution sectorielle du CIR a été éclaircie dans des documents publiés par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (Rapport au Parlement, Note d'information annuelle sur les chiffres du CIR, tous en ligne : http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid49931/cir-statistiques-rapports-et-etudes.html
En 2008, le secteur des « services bancaires et des assurances» a reçu 1 ,4% de la créance CIR et la «pharmacie, parfumerie, entretien» 13,1 %. |