FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 73738  de  M.   Le Fur Marc ( Union pour un Mouvement Populaire - Côtes-d'Armor ) QE
Ministère interrogé :  Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Ministère attributaire :  Écologie, énergie, développement durable et mer
Question publiée au JO le :  09/03/2010  page :  2577
Réponse publiée au JO le :  29/06/2010  page :  7269
Date de changement d'attribution :  30/03/2010
Rubrique :  sécurité routière
Tête d'analyse :  code de la route
Analyse :  conducteurs. liberté de manoeuvres. définition juridique
Texte de la QUESTION : M. Marc Le Fur attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur les conditions d'application de l'article 412-6 du code de la route. Cet article dispose que « tout conducteur [lorsque son véhicule est en circulation] doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément sans délai les manoeuvres qui lui incombent », sous peine d'acquitter une amende de 22 euros. Or le caractère flou de cette disposition du code suscite des verbalisations parfois excessives, voire des contentieux inutiles. Il conviendrait de mieux rédiger cet article et d'énumérer de manière précise les comportements susceptibles de porter atteinte à la sécurité routière. Il lui demande de préciser la position du Gouvernement à ce sujet.
Texte de la REPONSE : L'article R. 412-6-II du code de la route fait obligation à tout conducteur d'être en mesure d'effectuer commodément et sans délai toutes les manoeuvres qui lui incombent. Cette disposition d'ordre général a vocation à s'appliquer à tous les comportements susceptibles d'affecter la vigilance des conducteurs. Son inobservation est sanctionnée par une contravention de la deuxième classe avec, le cas échéant, une mesure d'immobilisation du véhicule. Cette disposition à l'énoncé simple ne rencontre actuellement pas de difficulté d'application. Ainsi, elle ne génère aucun contentieux particulier. Le fait pour tout conducteur de conserver, en toute circonstance, la maîtrise de son véhicule est en effet une règle de bon sens, avant d'être une obligation légale. La création d'une liste d'infractions, en lieu et place de cette disposition générale, risquerait de remettre en cause cet équilibre. D'une part, la description de tous les types de comportements à risque serait longue et apporterait, par là même, une indéniable complexité à l'état du droit et des obligations s'imposant aux conducteurs. D'autre part, cette liste risquerait d'être constamment incomplète du fait de la variété infinie des situations, de l'évolution des comportements et du progrès technique. Enfin, une telle énumération risquerait de créer un important contentieux en lien avec les faiblesses sus-évoquées. Dans l'objectif de conserver la clarté du droit actuel, sans affecter l'impératif de sécurité routière, le Gouvernement souhaite s'en tenir à l'application de la réglementation existante.
UMP 13 REP_PUB Bretagne O