FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 75835  de  M.   Mancel Jean-François ( Union pour un Mouvement Populaire - Oise ) QE
Ministère interrogé :  Économie, industrie et emploi
Ministère attributaire :  Économie, finances et industrie
Question publiée au JO le :  06/04/2010  page :  3823
Réponse publiée au JO le :  05/07/2011  page :  7263
Date de changement d'attribution :  14/11/2010
Rubrique :  marchés financiers
Tête d'analyse :  banques et établissements financiers
Analyse :  régulation. instruments. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Jean-François Mancel appelle l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur les travaux en cours au comité de Bâle en vue de rédiger de nouvelles règles bancaires permettant de renforcer les bilans des établissements financiers en cas de crise. Si l'on en croit certains représentants de la profession bancaire les évolutions envisagées, notamment en matière de renforcement des fonds propres, de ratio de liquidité long terme ou la création de "coussins contracycliques" pourraient fortement peser sur le financement de l'économie en pénalisant la distribution du crédit. Il souhaiterait savoir si elle partage cette préoccupation et si elle peut préciser où elle voit le point d'équilibre entre une meilleure régulation bancaire et la nécessité de ne pas "casser" la reprise de la croissance.
Texte de la REPONSE : L'année 2010 s'est conclue par la publication le 16 décembre 2010 d'un ensemble de nouvelles recommandations en matière de régulation bancaire, édictées par le Comité de Bâle, dites « Bâle III ». Dans son document intitulé « Basel III : A global regulatory framework for more resilient banks and banking systems » qui énonce les nouvelles mesures prévues pour renforcer la quantité et la qualité des fonds propres des banques, le comité de Bâle a tenu compte du cas particulier que constituent les banques coopératives, qui ne peuvent émettre d'actions ordinaires sur le marché. Les instruments de fonds propres de ces banques coopératives peuvent désormais être admis dans le « common equity Tier one », catégorie des fonds propres réglementaires de la qualité la plus élevée, dès lors qu'ils respectent les critères spécifiés par le comité. La capacité d'absorption des pertes en continuité d'exploitation de ces instruments est ainsi jugée équivalente à celle des actions ordinaires émises par les sociétés de capitaux. Les banques coopératives ne sont donc plus menacées par un déclassement massif de leurs fonds propres et ne sont plus pénalisées par rapport aux banques non-coopératives. C'est ce principe d'équivalence de traitement qui prévaut pour la transposition de Bâle III dans le droit bancaire européen.
UMP 13 REP_PUB Picardie O