Texte de la REPONSE :
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RACCORDEMENT DES AUTOROUTES A89 ET A6 DANS LE DÉPARTEMENT DU
RHÔNE M. le président. La
parole est à M. Patrice Verchère, pour exposer sa question, n° 855, relative au
raccordement des autoroutes A89 et A6 dans le département du
Rhône. M. Patrice Verchère. Ma question, monsieur le
secrétaire d'État chargé du logement, s'adresse au secrétaire d'État chargé des
transports, et concerne le projet de raccordement des autoroutes A89 et A6 dans
le département du Rhône. J'y associe mon collègue Christophe
Guilloteau. C'est un projet ancien, qui a connu bien des vicissitudes depuis
plusieurs décennies, et que j'ai toujours soutenu, car il constitue une chance
de désenclavement pour le nord des départements de la Loire et du Rhône,
territoires durement frappés par les crises économiques successives. Au-delà
de l'aspect local et régional, la réalisation de ce tronçon répond aussi à un
enjeu d'aménagement du territoire, car il s'agit d'assurer une vraie liaison
entre l'ouest et l'est de la France - cette fameuse diagonale
Bordeaux-Genève. Je me suis toujours opposé, en revanche, au raccordement de
cette future liaison autoroutière avec l'A6, du moins tel qu'il était présenté
par les services de l'État, qui l'envisageaient sur le territoire des communes
de La Tour-de-Salvagny, Dommartin, Dardilly, Limonest et Lissieu. J'ai
toujours préconisé un raccordement plus au nord que celui envisagé, afin de
réaliser une vraie transversale est-ouest, sans nouvel accès à la ville de Lyon
elle-même, déjà plus que saturée. Il faut rejeter tout le trafic de transit en
dehors de l'agglomération lyonnaise. C'est pourquoi je ne pouvais que me
réjouir de l'avis négatif du commissaire enquêteur et du Conseil d'État, rendu
en juillet dernier, contre la proposition de raccordement faite par la direction
régionale de l'équipement. Force est de constater cependant que, depuis
juillet, ce dossier semble être au point mort. Les services de l'État ont dit
mener des études en vue d'une solution temporaire consistant à élargir et
adapter les voiries existantes, et envisager, à terme, un raccordement entre
l'A89 et l'A6 en vue de constituer un axe européen Bordeaux-Genève. Les élus,
les habitants des communes que je viens de citer sont dans l'attente
d'informations. Ils s'inquiètent d'être tenus dans l'ignorance, alors même que
les travaux de l'autoroute A89 vont bon train et que leur achèvement à La
Tour-de-Salvagny, prévu en 2012, engendrera, si des solutions ne sont pas
trouvées d'ici là, des perturbations d'une ampleur sans précédent. Les
services de l'État ont-ils avancé ? Si oui, quelles décisions allez-vous
prendre, quel sera le calendrier de mise en oeuvre ? Rassurez-nous
! M. le président. La parole est à M. Benoist Apparu,
secrétaire d'État chargé du logement et de l'urbanisme. M. Benoist
Apparu, secrétaire d'État chargé du logement et de l'urbanisme.
Monsieur le député, le projet de raccordement des autoroutes A89 et A6 dans
le département du Rhône a pour objectif d'assurer la continuité autoroutière au
nord de Lyon entre l'A89, actuellement en travaux, et l'A6. L'enquête
publique préalable à la déclaration d'utilité publique s'est tenue fin 2007 et
début 2008. Le Conseil d'État a été saisi en vue de la déclaration d'utilité
publique le 20 mai 2009. Cet examen ayant révélé la fragilité juridique du
dossier, le Gouvernement n'a pas pu poursuivre la procédure. Le Gouvernement
a conscience que le simple raccordement de l'A89 au réseau routier classique
existant au niveau de La Tour-de-Salvagny ne permettra pas une gestion
durablement satisfaisante des trafics en provenance ou à destination de cette
autoroute et, notamment, des trafics de transit. Il est indispensable de trouver
rapidement une solution pour parer au report de ce trafic de transit sur des
voiries urbaines qui n'ont pas été conçues pour cela. Plusieurs solutions
sont aujourd'hui à l'étude ; elles privilégient, à ce stade, un aménagement des
réseaux routiers existants et leur raccordement aux autoroutes. Courant 2010,
l'analyse de ces différentes solutions et de leur combinaison éventuelle devrait
permettre de définir une stratégie globale de raccordement. Nous disposerons
alors de l'ensemble des éléments nous permettant de prendre une décision de long
terme.
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