FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 86822  de  M.   Bourg-Broc Bruno ( Union pour un Mouvement Populaire - Marne ) QE
Ministère interrogé :  Défense
Ministère attributaire :  Défense et anciens combattants
Question publiée au JO le :  24/08/2010  page :  9218
Réponse publiée au JO le :  01/02/2011  page :  949
Date de changement d'attribution :  14/11/2010
Rubrique :  politique extérieure
Tête d'analyse :  Afghanistan
Analyse :  coopération policière et militaire. statistiques. bilan
Texte de la QUESTION : M. Bruno Bourg-Broc attire l'attention de M. le ministre de la défense sur la mission des militaires et gendarmes français (OMLT) engagés en Afghanistan pour former, encadrer et aider l'armée et la police afghanes dans son objectif d'autonomie. Il souhaiterait connaître le nombre de soldats engagés quotidiennement dans cette mission mais également les résultats de cette mission engagée depuis plusieurs années.
Texte de la REPONSE : Le dispositif militaire français engagé dans le cadre des opérations en Afghanistan se compose de près de 3 750 militaires des armées et de la gendarmerie. Environ 12 % d'entre eux interviennent à ce jour dans les domaines du conseil et de la formation auprès des forces de sécurité afghanes. 294 militaires français (soit le troisième plus fort contingent après les États-Unis et la Grande-Bretagne) sont ainsi déployés au sein des équipes de liaison et de conseil (Operational Mentoring and Liaison Teams [OMLT]) au profit de l'armée nationale afghane (ANA). Les OMLT françaises soutiennent principalement la 3e brigade du 201e corps afghan en Kapisa-Surobi, rassemblant plus de 3 000 hommes. En outre, la France est pleinement investie dans la mission de formation des militaires afghans dans le cadre du détachement Epidote, qui mobilise 69 militaires français. Ce détachement joue un rôle prépondérant dans la préparation des officiers de l'ANA, notamment au travers de l'action qu'il déploie au sein des trois organes de l'Afghan Defense University : le Command and General Staff Course, le Kandak Commander Course et le High Command and Staff Course. Il forme 5 000 stagiaires par an. vingt-cinq militaires français participent également, en marge de la mission Epidote, à la formation des commandos afghans au sein de l'Afghan Commando School. Cent trois instructeurs supplémentaires, actuellement en cours de déploiement, permettront, d'une part, la création d'une école afghane des blindés, et, d'autre part, la densification de la présence française dans les autres organismes de formation. De plus, la France a créé aux Émirats arabes unis un centre de foitnation des sous-officiers de l'ANA ; 50 instructeurs français y formeront 1 000 sous-officiers afghans au cours de la période 2010-2011. S'agissant de la formation et de l'accompagnement des forces de police afghanes, 150 gendarmes français interviennent dans la cadre des POMLT (Police Operational Mentoring and Liaison Teams). Une centaine d'entre eux, répartie en 5 POMLT, accompagne à ce titre 927 policiers afghans en zone Kapisa-Surobi. Ils interviennent prioritairement auprès des polices locales de Tagab, Nijrab et Tora et du commandement provincial de la police, établi à Mahmud-e-Raqi. Parallèlement, une quarantaine de gendarmes français est engagée dans les deux centres régionaux de formation des policiers de l'Afghan National Civil Order Police, situés à Mazar-e-Sharif : le Regional Training Center, qui vient d'achever la formation de 246 sous-officiers et de 50 officiers et le Regional Logistic Center, qui peut accueillir 500 stagiaires depuis le mois de juillet 2010. Enfin, une école de gendarmerie est en cours de création dans le district de Nerkh (75 km au sud de Kaboul). Elle accueillera à terme 40 gendarmes instructeurs français. La montée en puissance des forces de sécurité afghanes demeure une priorité de la force internationale d'assistance à la sécurité, placée sous le commandement de l'Organisation du traité de l'Atlantique-Nord. La France est activement engagée dans cette mission et a déjà obtenu des résultats significatifs avec, à l'été dernier, le transfert des responsabilités sécuritaires de la région Centre aux forces de sécurité afghanes lorsque le commandement français sur cette zone a pris fin. Efficace et appréciée des Afghans, l'action des militaires français en Kapisa-Surobi permet aujourd'hui de poser, dans cette région, les bases d'un partenariat fructueux entre les forces de sécurité des deux pays.
UMP 13 REP_PUB Champagne-Ardenne O