Texte de la REPONSE :
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La police d'agglomération a été mise en place le 14 septembre 2009 sur Paris et les trois départements de la petite couronne (92, 93 et 94), sous le commandement unique du préfet de police. D'un point de vue organisationnel, une direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne a été créée, ayant pour mission la lutte contre la délinquance au quotidien et la sécurisation des quartiers. Les autres directions actives ont été restructurées et leurs missions réorientées. La police d'agglomération compte aujourd'hui 34 000 agents. Cette réforme concerne d'abord et principalement l'échange d'informations opérationnelles et l'analyse en temps réel des flux de délinquance dans l'espace de l'agglomération. Elle permet d'accroître la disponibilité des fonctionnaires de police et l'efficacité des services afin d'assurer la sécurité des personnes et des biens pour lutter plus efficacement contre une délinquance mobile, en s'affranchissant des limites départementales. Des moyens complémentaires peuvent être mobilisés au profit des circonscriptions locales de manière permanente ou en fonction des évolutions de la délinquance dans l'espace et dans le temps. En effet, la performance des forces de police passe également par une meilleure coordination de celles-ci, ce à quoi s'emploient quotidiennement les autorités de police. En outre, à partir de diagnostics portant sur des bassins de délinquance, des stratégies de lutte concertée contre la délinquance sont définies tous les jours, mêlant action de voie publique et investigation judiciaire. Autre acquis important de la police d'agglomération : la mutualisation des charges d'ordre public. En confiant à la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) la charge des principaux services d'ordre de toute l'agglomération, la réforme a déchargé de ces tâches les effectifs des commissariats de quartier. Le potentiel opérationnel des commissariats s'en est trouvé renforcé. Depuis le 14 septembre 2009, sur les 3 départements de la petite couronne, 80 importants services d'ordre ont ainsi été assurés par la DOPC. Hors appui des forces mobiles, ce sont 5 200 policiers de cette direction qui sont venus appuyer l'action de leurs collègues de petite couronne, leur permettant de se consacrer à leur mission première : la lutte contre la délinquance. Cinq objectifs prioritaires ont été définis : la lutte contre les trafics de stupéfiants, les vols, les bandes violentes, la délinquance itinérante et les violences faites aux personnes. Des résultats significatifs ont d'ores et déjà été atteints dans ces domaines. Après une première année axée sur la réforme des modes opératoires et des méthodes de travail, la police d'agglomération aborde désormais une étape d'approfondissement et de restructuration. Si les effectifs sont à un niveau historiquement élevé dans l'agglomération, il est vrai que la plupart des nouveaux fonctionnaires affectés depuis 2002 l'ont été dans des unités départementales. La réforme en cours permettra d'augmenter le nombre de fonctionnaires directement affectés en commissariat et de recentrer les effectifs sur leurs cceurs de métier : la présence sur la voie publique et l'investigation, avec la préoccupation d'accroître sensiblement la présence policière sur la voie publique, dans des secteurs bien définis, et d'assurer ainsi une plus grande couverture du terrain. L'arrivée, début novembre, de 350 gardiens de la paix sortant de l'école contribuera à l'atteinte de cet objectif, tout comme le permettra la création de six nouvelles brigades spécialisées de terrain (BST), les anciennes UTeQ étant elles-mêmes transformées en BST. De plus, d'ici la fin de l'année 2010, les véhicules de police les plus exposés dans leur mission seront géolocalisés. Le dispositif, déjà en place en Seine-Saint-Denis, sera étendu à l'ensemble de l'agglomération. En termes d'équipement de vidéoprotection, 1 000 nouvelles caméras vont être déployées sur Paris d'ici à 2012.
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