DEBAT :
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ÉTATS GÉNÉRAUX DE L'AUTOMOBILE M. le
président. La parole est à Jacques Masdeu-Arus, pour le groupe de
l'Union pour un mouvement populaire. M. Jacques Masdeu-Arus.
Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. Luc
Chatel, secrétaire d'État chargé de l'industrie et de la consommation,
porte-parole du Gouvernement. Monsieur le secrétaire d'État, vous le savez,
dans notre pays, un salarié sur dix travaille directement ou indirectement dans
le secteur automobile, ce qui représente près de 2,5 millions d'emplois. A la
suite de l'annonce du plan de relance présenté par le Président de la
République, vous avez mis en place un comité stratégique sur l'avenir de
l'automobile. Aussi suis-je satisfait de constater la réelle volonté du
Président de la République et du Gouvernement de soutenir cette grande industrie
française. Hier, des états généraux se sont tenus à Bercy en présence
notamment du Premier ministre et de nombreux ministres. Il s'agissait là d'un
événement inédit de concertation et de dialogue sans tabou auquel je participais
en qualité de président du groupe d'études " Automobile " de l'Assemblée
nationale. L'ensemble des acteurs de la filière, des constructeurs aux
distributeurs en passant par les équipementiers et les représentants syndicaux,
était réuni pour débattre des solutions à apporter. Monsieur le secrétaire
d'État, je vous remercie de bien vouloir faire part à la représentation
nationale du bilan que vous tirez de ces états généraux. (Applaudissements
sur plusieurs bancs du groupe UMP.) M. le président. La
parole est à M. Luc Chatel, secrétaire d'État chargé de l'industrie et de la
consommation. M. Luc Chatel, secrétaire d'État chargé de
l'industrie et de la consommation. Monsieur le député, comme vous l'avez
indiqué, les états généraux de l'automobile ont rassemblé hier, à Bercy, plus de
mille personnes, plus de deux cents journalistes, et surtout réuni pour la
première fois l'ensemble de la filière afin de débattre de son avenir. Étaient
ainsi présents non seulement les constructeurs, les équipementiers, les
sous-traitants, mais aussi les représentants du personnel de l'automobile et les
parlementaires : je vous remercie, monsieur le président du groupe d'études "
Automobile " de l'Assemblée nationale, d'avoir participé à ces états généraux,
ainsi que de nombreux députés de la majorité et de l'opposition. La situation
est grave, car c'est la survie du secteur de l'automobile qui est en jeu. Des
mesures exceptionnelles sont nécessaires pour riposter à la crise financière, à
la crise de la demande et à celle de l'actuel modèle économique de
l'automobile. Les propositions qui ont émergé de cette journée et des
contacts que nous avons vont nous permettre de proposer, au cours des prochaines
semaines, un plan de relance de l'automobile. Ce plan massif et à leviers
multiples devra toucher l'innovation et nous permettre d'être les meilleurs dans
les véhicules automobiles de demain, donc fédérer les initiatives
existantes. Il faudra aussi activer le levier du financement. Le Premier
ministre a donné, hier, de premiers éléments de réponse et il nous faudra aller
plus loin. Il faut également favoriser les relations au sein de la filière :
beaucoup de PME de la sous-traitance automobile ont hier insisté sur
l'amélioration de la nature des relations avec leurs donneurs d'ordres. Enfin,
il nous faut travailler sur l'emploi et les compétences, qui vont évoluer dans
les années qui viennent. Ces états généraux de l'automobile vont nous
permettre de répondre vite à la crise. Je soumettrais, dans les prochains jours,
nos propositions au Président de la République qui pourra annoncer un plan au
cours des prochaines semaines. La France n'abandonnera pas son industrie
automobile, mais en contrepartie, il faut que l'automobile n'abandonne pas la
France. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et
NC.)
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