Rubrique > établissements de santé
Tête d'analyse > centres hospitaliers
Analyse > Vauclaire. services psychiatriques. perspectives.
Mme Brigitte Allain alerte Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la situation très inquiétante du centre hospitalier de Vauclaire, spécialisé dans les troubles psychiatriques et qui est présent sur l'ensemble de la Dordogne. La dotation globale versée de l'État via l'ARS ayant diminué, l'établissement a été conduit à de lourds efforts de rationalisation dans tous les pôles avec 25 postes rendus ces dernières années. Les postes de médecins n'ayant pas été pourvus entièrement, le choix proposé par la direction, lors du comité technique de janvier 2016, de privilégier l'embauche de psychiatres dès le mois d'avril 2016 a été retenu, mais cela induit la suppression de 5 ou 6 postes de psychologues qui remettent en cause l'efficacité des 10 centres médico-psychologiques indispensables pour un maillage territorial accessible à tous. Deux postes seraient également supprimés dans les pôles psychiatrie adultes. Elle souhaite attirer son attention sur le danger que représente cette décision contrainte. L'accueil, l'accompagnement et le soin des enfants et adolescents en souffrance psychique sont primordiaux. En 2015, c'est près de 2 300 enfants qui ont été pris en charge dans les différents pôles du territoire. Cette présence en milieu rural est essentielle et la mission des psychologues, au sein d'un réseau de partenaires, est inestimable parce que positive. En Dordogne, 350 enfants et jeunes sont accueillis en maison d'enfants à caractère social et sont suivis par les psychologues au même titre que ceux vivant dans leur famille. Dans les différents centres médico-psychologiques, les listes d'attente et les délais pour obtenir un rendez-vous avec un psychologue sont d'ores et déjà inadmissibles et les conditions d'exercice de cette mission de service public le sont également. Les praticiens qu'elle a rencontrés parlent de plusieurs mois d'attente pour qu'un patient puisse consulter. Mme la ministre imagine donc bien la gravité de la situation avec 7/8 psychologues en moins dans un territoire rural où les difficultés sociales sont prégnantes. Et nous savons tous sur ces bancs que les troubles psychologiques doivent être pris en charge rapidement, au plus tôt, pour éviter ensuite le recours au psychiatre et aux traitements médicamenteux. Il s'agit donc bien d'une alerte d'urgence. « Mieux vaut prévenir que guérir » prend dans ce cas précis une signification toute particulière ! Mme la Ministre, le manque de dotation pour le service public de santé conduit à ces situations graves et met en confrontation besoin de médecins psychiatres et besoin de psychologues. Aussi, elle lui demande quelles mesures exceptionnelles elle va mettre en œuvre rapidement pour éviter que les postes de psychologues ne soient supprimés, la décision devant être actée dans quelques jours.
PSYCHOLOGUES DU CENTRE HOSPITALIER DE VAUCLAIRE