Rubrique > outre-mer
Tête d'analyse > tourisme et loisirs
Analyse > développement. mesures.
Mme Maina Sage rappelle à M. le secrétaire d'État, auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger que dans le cadre de sa stratégie nationale, le ministère en charge du tourisme validait mi-2015, 27 recommandations en faveur du développement du tourisme outre-mer. Parmi elles figuraient des mesures d'amélioration du pilotage des stratégies, des mesures de simplifications des procédures, des mesures de soutien massif à l'investissement hôtelier et à la formation, de renforcement de la cohérence des politiques publiques en matière d'aménagement et de transport, mais également d'intégration des marques ultramarines dans le réseau des marques françaises. Elle rappelle également avoir préalablement interrogé le secrétaire d'État en janvier 2016 sur les avancées de ces chantiers. Il avait alors indiqué la création d'un cluster outre-mer au sein d'Atouts France et la simplification des visas. Il avait également insisté sur l'implication des acteurs ultramarins dans les stratégies de coopération régionale lors des premières Assises du tourisme outre-mer auxquelles Mme la députée a participé. Quelques avancées intéressantes peuvent être relevées mais il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs de ce plan qui a été proposé à horizon 2020. Or force est de constater que ce plan n'a fait l'objet de mesures majeures, ni dans le PLF 2017 ni dans la loi EROM, ce qu'il faut regretter. Parmi les propositions de ce plan figurent deux points urgents pour la Polynésie qui constituent des engagements du Président de la République lors de son déplacement à Papeete en février 2015 : tout d'abord, les facilitations des visas pour les professionnels mais également pour les investisseurs. Si le premier point semble être aujourd'hui réglé, la députée interpelle le secrétaire d'État sur le 2e devenu essentiel au développement d'une nouvelle catégorie d'offre hôtelière de type time-sharing ou villa de longs séjours. Ensuite, le soutien massif à l'investissement dans les secteurs clés du tourisme tels que l'hôtellerie et les transports aériens et maritimes. Or plusieurs dossiers sont encore en cours d'instruction, dont Air Tahiti, compagnie domestique qui est le poumon touristique de la Polynésie. Le deuxième étant sa grande sœur Air Tahiti Nui (ATN) qui fait les 70 % du trafic international. La Polynésie est un territoire unique dans la République. Isolé au cœur du Pacifique Sud, à 8 h minimum du premier continent, fragmenté en 118 îles éparpillées sur une surface maritime grande comme l'Europe. Face à la concurrence, ce territoire a certes des atouts naturels et culturels formidables, mais son isolement impacte fortement la gamme des prix. Aussi de ces soutiens à l'investissement dépendent l'attractivité d'y investir, ils favorisent nettement la compétitivité des entreprises touristiques, et derrière elles, tout un territoire. En effet, le tourisme est un moteur pour plusieurs pans de l'économie qui sont valorisés tels que l'industrie culturelle, l'artisanat, le secteur primaire avec la pêche, la perliculture, l'agriculture Ainsi les lenteurs de procédures et le manque de visibilité sur ces mesures peuvent nuire gravement aux efforts actuellement déployés pour ramener l'industrie touristique sur le chemin de la croissance. C'est pourquoi elle l'interpelle sur ces deux enjeux majeurs et urgents pour le développement du tourisme polynésien. Puis elle souhaite connaître les mesures prioritaires que le Gouvernement entend initier en 2017 pour poursuivre les objectifs fixés par le Conseil de promotion du tourisme en faveur des outre-mer.
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME EN POLYNÉSIE