Rubrique > politique extérieure
Tête d'analyse > Ukraine
Analyse > Russie. confrontation. perspectives.
M. Jacques Bompard attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la gestion du conflit ukrainien. Le Gouvernement français par la voix de son Président François Hollande annonce que « si nous ne parvenons pas à trouver non pas un compromis mais un accord durable de paix, eh bien nous connaissons parfaitement le scénario : il a un nom, il s'appelle la guerre ». La position française est donc claire. La stratégie se résumerait à l'armement de la partie « faible », l'Ukraine, face à l'impérialisme Russe. Toutefois, la situation locale n'est pas simple et cette position serait lourde de conséquences. L'armement et le soutien logistique de l'Ukraine pourraient être interprétés par la Russie comme une provocation, risquant d'entraîner une guerre ouverte sans précédent puisqu'une partie des acteurs sont des nations possédant l'arme nucléaire. Actuellement, la politique envisagée est calquée sur celle des États-unis. La situation d'une guerre ouverte face aux Russes n'aurait pas les mêmes conséquences pour La France que pour les États-unis puisque la France est proche de l'Ukraine. En plus de l'actuelle pression économique occidentale sur l'économie russe, M. le ministre de la défense, le 25 janvier 2015, a annoncé le déploiement de chars Leclerc français en Pologne pour un exercice de l'OTAN. Cette situation peut être interprétée par la Russie comme une nouvelle provocation. Les choix diplomatiques de la France radicalisent ses rapports avec Moscou, alors que la Russie et la France ont en commun de nombreux intérêts économiques et sécuritaires pour la France. Il lui demande les perspectives de l'État au sujet de la crise ukrainienne et des relations avec la Russie.