15ème législature

Question N° 338
de Mme Véronique Hammerer (La République en Marche - Gironde )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Égalité femmes hommes
Ministère attributaire > Égalité femmes hommes

Rubrique > femmes

Titre > lutte contre les violences faites aux femmes

Question publiée au JO le : 29/11/2017
Réponse publiée au JO le : 29/11/2017 page : 5632

Texte de la question

Texte de la réponse

LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES


M. le président. La parole est à Mme Véronique Hammerer, pour le groupe La République en marche.

Mme Véronique Hammerer. Mme la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le Président de la République a prononcé, samedi dernier, un discours qui fera date.

M. Fabien Di Filippo. Un discours historique !

Mme Véronique Hammerer. On savait que l'égalité entre les femmes et les hommes était la grande cause du quinquennat ; on a désormais la preuve que le Gouvernement dans son ensemble est mobilisé pour mener une politique ambitieuse, transversale et efficace. Le budget, que nous venons de voter en première lecture, donnera aux ministères les moyens de cette action.

Mme Marie-Christine Dalloz. Allô, Allô ! (Sourires sur les bancs du groupe LR.)

Mme Véronique Hammerer. Pour avoir travaillé pendant vingt-cinq ans dans le secteur de l'action sociale et avoir accompagné de nombreuses femmes victimes de violence, notamment en zone rurale, je souhaite témoigner ici de la nécessité de déployer sur le terrain une politique pluridisciplinaire, qui nous permettra de réaliser ce projet de société – celui d'une société qui bannit les comportements sexistes et qui construit son rapport à l'altérité de genre sans domination ni violence.

C'est pour cela qu'il faut agir en aval, mais aussi en amont. Telle est la logique des trois axes déclinés par le Président de la République.

Mme Marie-Christine Dalloz. Allô !

Mme Véronique Hammerer. L'éducation est le principal levier de lutte contre les violences faites aux femmes. Il s'agit aussi bien de l'éducation des enfants que de la formation pluridisciplinaire de tous les professionnels. Je pense par exemple au travail que nous avons mené en Haute Gironde avec des publics différents – élus, professionnels de la santé et de la sécurité, mais aussi esthéticiennes et coiffeuses – pour les former aux cycles de la violence et éviter qu'ils soient seuls face à ce fléau.

L'accompagnement des victimes, second pilier du plan d'action, doit se traduire par une prise en charge immédiate. Je tiens, à cet égard, à saluer le travail exceptionnel que réalisent chaque jour les professionnels de santé, les travailleurs sociaux, les policiers et les gendarmes, et je veux rendre un hommage tout particulier aux intervenants sociaux en gendarmerie, qui sont un véritable pivot entre la justice et les forces de l'ordre.

Madame la ministre, j'ai parlé de moyens, j'ai parlé d'ambition. Comment comptez-vous mettre en œuvre les annonces du Président de la République avec ce budget plus transparent, plus élevé et, surtout, sanctuarisé pour les cinq prochaines années ? (Applaudissements sur les bancs du groupe REM et sur quelques bancs du groupe MODEM.)

M. Pierre Cordier. Encore une bonne question !

M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.

Mme Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes. Madame la députée, vous avez parfaitement rappelé le contexte. Samedi, pour la première fois dans l'histoire, le Président de la République a créé une grande cause du quinquennat, et il a décidé de consacrer cette première grande cause du quinquennat à l'égalité entre les femmes et les hommes.

M. Pierre Cordier. En diminuant les crédits !

Mme Marlène Schiappa, secrétaire d'État . Pour la première fois, ce 25 novembre, la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes a été célébrée depuis l'Élysée. Vous posez la question, madame la députée, de la mise en œuvre concrète dans nos territoires de toutes les annonces fortes et inédites que le Président de la République a faites samedi.

C'est une très bonne question.

M. Pierre Cordier. C'est vous qui l'avez rédigée ?

Mme Marlène Schiappa, secrétaire d'État . Sachez que la quinzaine de ministères qui composent le gouvernement d'Édouard Philippe y travaille activement, y compris au niveau interministériel.

La présence de plusieurs ministres le 25 novembre à l'Élysée est la preuve de cette mobilisation, de même que la présence d'autres ministres la veille, le 24 novembre, à la remise des trophées ONU Femmes qui s'est tenue dans mon secrétariat d'État. C'est également pour cette raison que nous avions convié à l'Élysée la grosse centaine de délégués aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes qui mettent en œuvre les politiques publiques pour l'égalité entre les femmes et les hommes partout dans les territoires, en métropole et en outre-mer.

C'est dans le même esprit, enfin, que nous faisons un Tour de France de l'égalité entre les femmes et les hommes, qui nous permet de faire remonter les bonnes pratiques de tous les territoires. Vous avez mentionné la Gironde et, pour ma part, j'aimerais évoquer Angoulême, dont le protocole de coopération entre les travailleurs sociaux, les urgentistes, la justice et la police nous a grandement inspirés pour mettre en œuvre le protocole national annoncé par le Président de la République. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe REM et sur quelques bancs du groupe MODEM.)