15ème législature

Question N° 4516
de Mme Danièle Obono (La France insoumise - Paris )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Biodiversité
Ministère attributaire > Biodiversité

Rubrique > climat

Titre > Bilan de la COP 26

Question publiée au JO le : 17/11/2021
Réponse publiée au JO le : 17/11/2021 page : 10415

Texte de la question

Texte de la réponse

BILAN DE LA COP26


M. le président. La parole est à Mme Danièle Obono.

Mme Danièle Obono. Bla bla bla : voilà en résumé le bilan de la COP26, la vingt-sixième conférence de l'ONU sur les changements climatiques. Partout dans le monde, des centaines de milliers de manifestantes et manifestants ont pourtant rappelé les conséquences écologiques et sociales désastreuses de l'inaction climatique des gouvernements. Mais les dirigeantes et les dirigeants des grandes puissances, premières responsables du dérèglement actuel, étaient visiblement trop occupés à recevoir les représentants de TotalÉnergies, Gazprom ou Shell,…

M. François Cormier-Bouligeon. Bla bla bla !

Mme Danièle Obono. …plus nombreux que la délégation formée par les huit pays les plus touchés par le changement climatique, trop occupés à écouter Unilever, champion de la pollution plastique, argumenter pour verdir son image ou à parader comme Emmanuel Macron aux côtés de Jeff Amazon Bezos, « M. Empreinte carbone », si friand d'évasion fiscale.

Résultat : en l'état des engagements, l'objectif de contenir le réchauffement à 1,5 degré et de diminuer la production de gaz et de pétrole est à mettre à la poubelle. Or ce sont les conditions sine qua non de la survie de territoires et de populations entières. C'est tout simplement criminel !

Alors, n'en déplaise à Mme Pompili, il n'y a pas d'avancées malgré les obstacles, il n'y a que des obstacles et ce gouvernement en fait partie.

M. François Cormier-Bouligeon. Bla bla bla !

Mme Danièle Obono. Vous avez traîné des pieds avant de rejoindre la coalition pour la fin des investissements dans les projets d'énergies fossiles à l'étranger. Et une fois que vous l'avez intégrée, Bercy s'est empressé de déclarer qu'aucun projet ne serait abandonné dans l'immédiat.

Vous avez activement contribué à faire capoter le financement de la réparation climatique dans les pays les plus pauvres et les moins pollueurs. Vous avez manœuvré pour que le gaz et le nucléaire, énergies coûteuses, dangereuses et non écologiques, soient inclus dans les énergies renouvelables. Et Emmanuel Macron a annoncé aussitôt la construction de nouveaux réacteurs en France : une honte !

M. François Cormier-Bouligeon. Bla bla bla !

Mme Danièle Obono. Bref, mesdames et messieurs du Gouvernement et de la majorité, vous êtes le passé. L'avenir est à la bifurcation écologique et solidaire, à un droit international climatique contraignant et à une diplomatie altermondialiste, comme nous le proposons. (Applaudissements sur les bancs du groupe FI.)

L'avenir n'attendra pas vos mauvaises résolutions pour 2030. Alors, cessez d'être un obstacle et laissez la place en 2022. Nous, nous saurons quoi faire ! (Applaudissements sur les bancs du groupe FI.)

M. François Cormier-Bouligeon. Ce sont les électeurs qui décideront !

M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État chargée de la biodiversité.

Mme Bérangère Abba, secrétaire d'État chargée de la biodiversité. Cette COP est un pas dans le concret.

M. Adrien Quatennens. Un pas en arrière !

Mme Bérangère Abba, secrétaire d'État . S'agissant des questions énergétiques, les enjeux diffèrent suivant les pays. Tous ne peuvent pas embrasser les mêmes objectifs au même rythme, avec les mêmes moyens. Notre responsabilité est de les accompagner dans leurs engagements.

Ces engagements, ce pacte de Glasgow les inscrit dans le dur. (Exclamations sur les bancs du groupe FI.) C'est une avancée que vous ne pouvez pas nier.

Nous partageons ces ambitions, conscients de la nécessité de l'adaptation et de la recherche d'un équilibre. Nous nous mobilisons autour du suivi des engagements. Tous les pays concernés par ce pacte sont dans cette situation. Nous mesurerons concrètement les efforts de chacun dans les mois qui viennent grâce à une feuille de route clairement établie.

Un chemin se dessine, avec des engagements concrets et une date de révision avancée à 2022 alors qu'elle était initialement fixée à 2025. C'est une des autres avancées notables de cette COP. (Exclamations sur les bancs du groupe FI.)

Sortir d'une addiction aux énergies fossiles qui dure depuis plus de deux cents ans ne se fait pas sur une simple déclaration ou par un claquement de doigts. Nous avons besoin de trajectoires concrètes, de feuilles de route, d'accompagnement pour les pays en développement. C'est le choix de cette COP et je crois que nous pouvons tous nous en féliciter. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe LaREM.)