15ème législature

Question N° 975
de Mme Danièle Cazarian (La République en Marche - Rhône )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Affaires européennes
Ministère attributaire > Affaires européennes

Rubrique > politique extérieure

Titre > coopération entre La France et l'Arménie

Question publiée au JO le : 07/06/2018
Réponse publiée au JO le : 07/06/2018 page : 5475

Texte de la question

Texte de la réponse

COOPÉRATION ENTRE LA FRANCE ET L'ARMÉNIE


M. le président. La parole est à Mme Danièle Cazarian, pour le groupe La République en marche.

Mme Danièle Cazarian. Ma question s'adresse à Mme la ministre chargée des affaires européennes.

Depuis le mois d'avril dernier, le peuple arménien se soulève contre une classe politique exsangue et une poignée d'oligarques sans scrupule qui ont asphyxié l'économie. Il le fait pacifiquement, avec force, optimisme et détermination. J'étais présente place de la République, le 8 mai dernier à Erevan, aux côtés de cette jeunesse bouleversante, lorsque Nikol Pachinian, le leader de la contestation, a été élu premier ministre.

Je sais que beaucoup de mes collègues, sur ces bancs, se sont passionnés pour cette révolution car ils aiment le peuple arménien. Nous l'aimons encore davantage aujourd'hui, car les valeurs défendues pas les manifestants de la place de la République ne nous sont pas étrangères. La jeunesse de Erevan s'est élevée au nom de l'égalité des droits, de la justice sociale, du développement des libertés individuelles, autant de principes auxquels nous sommes tous attachés. Dans ce monde en manque cruel d'idéal, ce qui se passe en Arménie est une source d'espoir. Si nous voulons que nos principes continuent de rayonner dans le monde, il faut que les peuples qui choisissent librement de s'en saisir, à commencer par l'Arménie, rencontrent le soutien de la France.

L'université Jean Moulin-Lyon III a été pionnière en la matière. Je veux souligner l'investissement de son président, Jacques Comby, qui soutient activement le partenariat entre son université et l'université franco-arménienne de Erevan, l'UFAR. La France est attendue, madame la ministre. Elle doit s'engager, accompagner sa transition économique et basculer d'une relation strictement émotionnelle à une relation économique, commerciale et stratégique avec ce pays qui bénéficie d'atouts considérables. C'est ce que s'efforce de faire le groupe d'amitié France-Arménie de l'Assemblée.

M. le président. Veuillez conclure.

Mme Danièle Cazarian. Madame la ministre, suite à la visite de M. Le Drian à Erevan le 28 mai dernier, à l'occasion du centenaire de la première République d'Arménie, pouvez-vous nous indiquer comment la France apportera son soutien à l'élan puissant qui s'est emparé de ce pays ? (Applaudissements sur les bancs des groupes LaREM et MODEM. –Mme Valérie Boyer et M. Guy Teissier applaudissent également.)

M. Pierre Cordier. Onze secondes de plus !

M. Fabien Di Filippo. Que fait le « serial coupeur » ?

M. le président. La parole est à Mme la ministre chargée des affaires européennes.

Mme Nathalie Loiseau, ministre chargée des affaires européennes. Merci, madame la députée, de nous rappeler que la situation internationale apporte aussi, parfois, de bonnes nouvelles. C'est en effet sans verser une goutte de sang que la mobilisation de la population en Arménie a conduit au départ de Serge Sarkissian et à l'élection de Nikol Pachinian au poste de premier ministre.

La France est une amie fidèle de l'Arménie. Elle a immédiatement salué ce que l'on a appelé la « révolution de velours » à Erevan. Jean-Yves Le Drian a été le premier responsable politique étranger à se rendre en Arménie pour le centenaire de son indépendance.

Je connais votre engagement sur le sujet. Je sais que vous souhaitez que nous développions le partenariat avec l'Arménie dans tous les domaines. C'est précisément le message que Jean-Yves Le Drian est allé porter au président et au premier ministre arméniens. La France se tient aux côtés de l'Arménie dans sa volonté de démocratisation et d'ouverture. Nous l'accompagnerons dans sa lutte en faveur de l'État de droit, du renforcement de ses institutions et contre la corruption. Jean-Yves Le Drian s'est rendu à l'université franco-arménienne de Erevan, laquelle est effectivement un fleuron de notre coopération éducative. Il a annoncé le développement des activités de l'Agence française de développement en Arménie.

Dans quelques mois, le Président de la République se rendra en visite d'État en Arménie. Nous sommes heureux que le prochain sommet de la francophonie ait lieu à Erevan. Nous préparons ces échéances avec le plus grand soin. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LaREM.)