Texte de la QUESTION :
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M Jean Reyssier attire l'attention de M le ministre de la culture et de la communication sur l'avenir du basson francais ainsi que sur celui des musiciens professionnels ou amateurs qui en jouent. En effet, il y a deux sortes de basson joues dans le monde : l'un d'origine allemande dit « basson allemand », basson « Heckel » ou « Fagott » ; l'autre de facture et de tradition francaises dit « basson francais ». Or la libre concurrence entre les deux systemes qui devrait etre de regle, n'existe pas toujours. De recents concours de recrutement afin de pourvoir a des postes de basson dans les operas de Nice et de Lyon, precisaient dans leur reglement que les concours etaient reserves aux instrumentistes jouant le basson allemand. L'administration du futur opera de la Bastille aurait annonce son intention de n'utiliser que des bassons allemands. C'est faire peu de cas des bassonistes actuellement en poste a l'Opera dont la plupart sont titulaires de plusieurs prix internationaux. L'enseignement dispense dans les ecoles de musique municipales, nationales, conservatoires nationaux de region, conservatoires superieurs de Lyon et de Paris, c'est a partir du basson francais. Si les precedents de Nice et de Lyon se renouvelaient, que feraient les bassonistes francais et quelle serait alors la valeur d'un diplome d'Etat ne permettant pas de se presenter dans un concours en France ? De plus, les instruments dont on connait le prix eleve, appartenant aux conservatoires comme aux particuliers, devraient tous etre remplaces par des instruments d'importation. Il est clair que tout un pan de la lutherie francaise disparaitrait de ce fait. Aussi, il lui demande ce qu'il compte faire pour garantir la perennite du basson francais alors que debute l'annee du patrimoine.
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