FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 27340  de  M.   Foucher Jean-Pierre ( Union du Centre - Hauts-de-Seine ) QE
Ministère interrogé :  équipement, logement, transports et de la mer
Ministère attributaire :  équipement, logement, transports et de la mer
Question publiée au JO le :  16/04/1990  page :  1820
Réponse publiée au JO le :  16/07/1990  page :  3377
Rubrique :  Transports aeriens
Tête d'analyse :  Personnel
Analyse :  Eleves pilotes de lignes. formation professionnelle
Texte de la QUESTION : M Jean-Pierre Foucher attire l'attention de M le ministre de l'equipement, du logement, des transports et de la mer sur la formation des pilotes de ligne. Jusqu'en 1988, les trois annees de formation theorique et pratique suivies au sein de l'ENAC, permettaient d'obtenir un brevet PP 1 ouvrant l'acces a toutes les compagnies de transport. La reforme du cursus a entraine une diminution de moitie de la duree des stages et a supprime le brevet PP 1. Une formation pratique complementaire est assuree par chaque compagnie. Il y a donc d'une part desengagement de l'Etat en ce qui concerne la formation des eleves de la filiere publique et d'autre part risque de denaturation de la formation qui est directement liee aujourd'hui a la rentabilite des compagnies. Dans le contexte du grand marche europeen, l'association generale des pilotes de ligne (AGPL) a depose un projet. Il lui demande en consequence de lui indiquer quelles mesures il envisage de prendre pour restructurer la formation des personnels navigants techniques et si le projet propose est pris en consideration dans la preparation de nouveaux textes.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Il y a pas de desengagement de l'Etat dans la formation des pilotes de transport, mais modernisation des programmes, adaptation des moyens materiels et modification des regles de financement, pour repondre dans le meilleur delai possible aux besoins en equipages des transporteurs aeriens francais dont l'activite est en fort developpement. La suppression du brevet de pilote professionnel de premiere classe, conformement aux nouvelles regles de l'organisation de l'aviation civile internationale, permet une segmentation de la formation des equipages mieux adaptee que precedemment aux exigences du transport aerien moderne. La duree de formation des jeunes copilotes se trouve legerement raccourcie, sans diminution du niveau de competence vis-a-vis des taches de leur premier emploi, tandis que des formations complementaires viendront se greffer le moment venu en cours de carriere sur une experience deja precieuse des vols de transport. Ce curcus rapproche la formation francaise des pratiques en vigueur chez nos principaux voisins europeens. Le choix offert aux transporteurs d'une fin de formation initiale sur biturbopropulseur ou sur bireacteur permet en outre la mise en oeuvre de programmes bien adaptes aux conditions reelles de l'exploitation des differentes entreprises, une diminution sensible du cout dans de nombreux cas et une acceleration du processus global. En ce qui concerne le financement de la formation, l'Etat a accru les moyens budgetaires qui lui sont consacres et, soucieux d'en faire beneficier un nombre de jeunes gens qui reste significatif par rapport a des besoins en forte expansion, a choisi de prendre a sa charge la formation, d'un effectif largement augmente, mais sur un segment reduit en consequence. Il a mis en place, en concertation avec les transporteurs un mecanisme de financement par ceux-ci des segments complementaires de formation, de telle maniere que les jeunes gens n'aient pas a supporter les consequences des modifications intervenues. Ainsi, l'Etat recrute, pour l'annee en cours, 180 eleves pilotes de transport. Il en a recrute 140 en 1988 et autant en 1989. Ces effectifs sont a comparer aux 30 eleves pilotes de ligne dont il prenait en charge la formation, sur un programme plus large, les annees precedentes. Les plans de formation deposes par les transporteurs, en application de regles fixees par l'Etat en 1989, correspondent a une depense annuelle de plus de 300 millions de francs. Cela devrait permettre que le deficit actuel en pilotes soit resorbe au plus tard en 1993. Dans l'attente que ces mesures aient produit leur plein effet, la necessite a ete reconnue de recourir a des validations temporaires de licences etrangeres. A la date du 1er avril 1990, cela concernait 230 navigants dans le transport aerien francais, soit moins de 5 p 100 de l'effectif. Les propositions de l'association generale des pilotes de ligne en matiere de formation ont ete etudiees avec soin. Elles enrichissent une reflexion qui tend a adapter en permanence les regimes et methodes de formation aux besoins du transport aerien, mais sans aucune concession par rapport aux exigences de la securite des vols, fondee pour une bonne part sur la competence et le savoir-faire des equipages. Le dialogue est constant, a ce sujet, entre les services de l'Etat et les divers organismes representatifs, tant des transporteurs que des navigants.
UDC 9 REP_PUB Ile-de-France O