Texte de la REPONSE :
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Reponse. - Les difficultes rencontrees pour la mise en souterrain des lignes electriques se posent en termes differents selon leur puissance. Pour les lignes a 400 000 volts, la mauvaise fiabilite de la technique souterraine dans cette tension, son surcout (vingt a trente fois le cout d'une ligne aerienne), et son important impact sur l'environnement lors du chantier de mise en oeuvre conduisent a en exclure l'utilisation. La mise en souterrain n'est utilisee que dans de rares cas ou elle est integree a des operations de genie civil tres importantes, notamment au depart des centrales nucleaires mais uniquement sur quelques centaines de metres. L'analyse est similaire pour les reseaux 225 000 volts bien que le surcout soit inferieur (15 a 20 fois le cout d'une ligne aerienne). Pour les lignes a haute-tension, 63 000 et 90 000 volts, la mise en souterrain est maitrisee techniquement mais son cout reste de trois a cinq fois celui de l'aerien. Cela en limite l'emploi a des distances generalement courtes, notamment dans des secteurs tres sensibles ou s'impose une protection particuliere de l'environnement. Elle est aussi utilisee en milieu urbain dense. En revanche, en basse et moyenne tension, les obstacles techniques s'opposant a la construction des reseaux en souterrain ont maintenant disparu, mais les surcouts de l'enterrement des reseaux basse-tension sont parfois eleves, notamment dans les zones peu denses. C'est pourquoi Electricite de France a engage depuis 1990 une politique de developpement des techniques souterraines. Neanmoins, l'objectif n'est pas d'enterrer des lignes neuves, ou a renouveler, dans le cadre de l'entretien normal. En effet, le surcout dans une telle hypothese peut etre estime a environ 4 milliards de francs par an. Cependant un objectif d'enterrement de 50 p 100 des nouvelles lignes moyenne tension, et l'enterrement des lignes basse tension, dans les zones ou le surcout est limite parait etre un objectif raisonnable. Enfin, le budget necessaire pour mettre en souterrain tous les reseaux jusqu'a 60 000 volts en vingt ans peut etre estime a 300 milliards de francs. L'importance de ces couts, qui resulte notamment de la densite relativement faible de la France, rend cette hypothese peu realiste.
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