Texte de la QUESTION :
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M Jean-Pierre Baeumler attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'economie, des finances et du budget, sur les dispositions du statut du mineur (decret du 14 juin 1946) et les regles de la securite sociale miniere qui imposent aux entreprises minieres de servir a leur personnel retraite, en incluant dans cette denomination non seulement les retraites proprement dits, mais egalement leurs veuves et les invalides, un certain nombre de prestations hors du droit commun. Il s'agit de prestations de logement, de chauffage mais aussi de prestations liees aux regles de la securite sociale miniere (regime specifique dit de « raccordement »). Aux mines de potasse d'Alsace (MDPA), filiale du groupe nationalise Entreprise miniere et chimique (EMC), deuxieme entreprise du departement sur le plan des effectifs, cette charge devient de plus en plus lourde du fait du desequilibre croissant du ratio personnel retraite-personnel actif, lie a la recession de l'exploitation et pese de facon insupportable sur les comptes de l'entreprise. Celle-ci rencontre par ailleurs d'autres difficultes, liees en particulier a l'evolution de la conjoncture economique (crise agricole, cours du dollar, deregulation du marche mondial de la potasse). Il serait donc souhaitable que les indemnites statutaires de chauffage et de logement, part contractuelle comprise, ou encore la charge des raccordements des retraites, soient directement financees par le budget de l'Etat, ce qui a souvent ete envisage, voire annonce. La prise en compte par le budget de l'Etat de ces charges indues qui pesent sur le bilan financier de l'entreprise, pourrait etre consideree d'autre part comme la volonte du Gouvernement d'assurer la perennite de ces prestations souvent arrachees par les mineurs et leurs organisations syndicales par la lutte et la mobilisation. Il lui demande de bien vouloir preciser si, dans le cadre du budget 1992, la prise en charge par le budget de l'Etat de ces prestations accordees au personnel retraite des MDPA est envisagee. Cela se justifierait d'autant plus qu'elle a deja ete accordee par l'Etat, depuis de nombreuses annees aux Charbonnages de France.
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