FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 51712  de  M.   Beaufils Jean ( Socialiste - Seine-Maritime ) QE
Ministère interrogé :  défense
Ministère attributaire :  défense
Question publiée au JO le :  23/12/1991  page :  5264
Réponse publiée au JO le :  17/02/1992  page :  771
Rubrique :  Service national
Tête d'analyse :  Appeles
Analyse :  Exemption. orphelins de pere et de mere
Texte de la QUESTION : M Jean Beaufils attire l'attention de M le ministre de la defense sur les problemes que rencontrent les orphelins de pere et de mere qui doivent abandonner leur activite professionnelle afin d'accomplir leurs obligations militaires. Ces jeunes gens qui ont perdu tout soutien familial et dont le travail constitue l'unique pole d'equilibre se trouvent en effet confrontes a de serieuses difficultes materielles et financieres qui reduisent a neant tous leurs efforts d'insertion passes. Sans ressources suffisantes, ils ne peuvent plus assumer la charge de leur logement et sans emploi a la fin de leur service national, ils connaissent alors un veritable processus d'exclusion. Victimes bien souvent d'un cursus scolaire perturbe et d'une entree dans la vie active prematuree ces personnes vivent cette situation comme un handicap supplementaire et inutile. Il lui demande, par consequent, quelles mesures il entend prendre pour faciliter leur exemption.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Le code du service national, apres avoir pose le principe de l'universalite du service, limite le benefice des dispenses a caractere social aux jeunes gens dont l'incorporation serait de nature a entrainer de grandes difficultes pour les personnes dont ils ont la charge (ascendants, enfants, salaries de l'entreprise qu'ils dirigent). Pour les orphelins, certaines dispenses exceptionnelles sont accordees selon l'article L 31 du code aux pupilles de la nation, aux jeunes gens dont le pere, la mere, un frere ou une soeur a ete declare « mort pour la France » ainsi qu'a ceux dont l'un des membres de la famille, militaire en activite, est decede des suites d'un accident survenu, d'une blessure recue ou d'une maladie contractee dans l'execution du service. S'agissant de ceux qui doivent etre incorpores, la loi leur permet de choisir, au mieux de leurs interets, la date de leur appel sous les drapeaux entre dix-huit et vingt-deux ans, voire vingt-trois ans dans les cas sociaux graves. Pour leur part, les armees, conscientes de leur role en matiere d'aide a l'integration sociale, s'occupent tout particulierement des jeunes gens se trouvant dans des situations familiales ou sociales precaires. Des aides financieres peuvent ainsi etre octroyees par l'action sociale aux armees ou par des fonds de secours au sein des differentes unites d'affectation. De plus, au sein de chaque corps, des officiers-conseils aident ces jeunes gens a retrouver un emploi a l'issue de leur service actif, ou les dirigent vers des organismes de formation professionnelle en liaison avec les ANPE et les services sociaux locaux. Les efforts accomplis au quotidien dans ce domaine tendent a prevenir tout phenomene d'exclusion et a faire, au contraire, du temps consacre par chaque jeune Francais au service national une periode d'integration.
SOC 9 REP_PUB Haute-Normandie O