FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 51985  de  M.   Léotard François ( Union pour la démocratie française - Var ) QE
Ministère interrogé :  affaires sociales et intégration
Ministère attributaire :  affaires sociales et intégration
Question publiée au JO le :  23/12/1991  page :  5254
Réponse publiée au JO le :  27/01/1992  page :  399
Rubrique :  Securite sociale
Tête d'analyse :  Cotisations
Analyse :  Date d'exigibilite. consequences. entreprises
Texte de la QUESTION : M Francois Leotard attire l'attention de M le ministre des affaires sociales et de l'integration sur les consequences prejudiciables pour la tresorerie des petites et moyennes entreprises du decret du 5 aout 1991 entrainant l'avancement de dix jours des cotisations sociales. Il lui demande s'il ne lui paraitrait pas opportun de prendre des mesures pour preserver l'equilibre financier de ces entreprises qui representent l'essentiel du tissu economique du pays.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Le decret no 91-960 du 5 aout 1991 a modifie la date d'exigibilite des cotisations de securite sociale versees par les entreprises de 50 a 399 salaries. Pour les remunerations qu'elles versent apres le dixieme jour d'un mois, les cotisations devront etre versees au plus tard le 5 du mois suivant et non plus le 15. Pour celles versees dans les dix premiers jours d'un mois, les cotisations restent exigibles le 15 de ce meme mois. Les entreprises concernees ont beneficie d'un delai de deux mois pour preparer la mise en oeuvre de cette disposition qui concerne les remunerations versees a compter du 1er septembre dernier. La premiere application a donc ete le 5 octobre. Les URSSAF les ont en informees directement, en leur adressant une notice explicative et se sont tenues a leur disposition pour leur donner toutes precisions utiles. Cette mesure harmonise les dates d'exigibilite des cotisations entre les entreprises de 50 a 399 salaries et celles de 400 salaries et plus, qui dispoent pour beaucoup de moyens comparables d'informatisation des payes. Elle permet, en outre, de mieux ajuster les courbes d'encaissement et de decaissemnt du regime general. La plupart des prestations periodiques etant versees dans les premiers jours du mois, il en resultait un creux de tresorerie tres prejudiciable au regime general. Sans meconnaitre la perte de produits financiers qui en resulte pour les entreprises concernees, force est de reconnaitre que cette mesure ne remet pas en cause la politique suivie depuis dix ans visant a stabiliser, et meme alleger les cotisations de securite sociale a la charge des entreprises. C'est ainsi que le deplafonnement des cotisations d'allocations familiales aux 1er janvier 1989 et 1990 et des cotisations d'accidents du travail au 1er janvier 1991 se traduit en 1991 par un allegement respectif de charges de 5 Mds de francs et de 2 Mds de francs pour les entreprises du secteur prive, selon les estimations de la commission des comptes de la securite sociale. Dans ce meme esprit, la hausse de la cotisation d'assurance maladie intervenue au 1er juillet de cette annee ne s'est pas traduite par un accroissement de leurs charges. De meme, le Gouvernement reste-t-il tres attache au developpement des petites et moyennes entreprises. Le relevement recent du plafond des depots sur les livrets Codevi, par exemple, permettra de mieux assurer le financement de leurs investissements. D'autres mesures ont ete prises dans le cadre du plan en faveur des PME-PMI, presente par Mme le Premier ministre le 16 septembre dernier a Bordeaux. L'ensemble de ce dispositif est essentiellement d'ordre fiscal et financier : unification du taux de l'impot sur les societes, allegements fiscaux, credit d'impot pour augmentation de capital, prets a taux reduit, etc. Les autres dispositions sont destinees a favoriser la formation des chefs d'entreprise et un effort sera par ailleurs fait en matiere de simplifications juridiques et administratives d'ici a la fin du premier trimestre 1992.
UDF 9 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O