FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 52810  de  M.   Barnier Michel ( Rassemblement pour la République - Savoie ) QE
Ministère interrogé :  handicapes et accidentes de la vie
Ministère attributaire :  handicapes et accidentes de la vie
Question publiée au JO le :  20/01/1992  page :  225
Réponse publiée au JO le :  16/03/1992  page :  1232
Rubrique :  Handicapes
Tête d'analyse :  Allocations et ressources
Analyse :  Revalorisation
Texte de la QUESTION : M Michel Barnier souhaite appeler l'attention de M le secretaire d'Etat aux handicapes et accidentes de la vie sur l'inquietude que ressentent les personnes handicapees et leurs associations representatives, concernant la derniere majoration au 1er juillet dernier de 0,8 p 100 des prestations qu'ils recoivent (allocations aux adultes handicapes et allocation compensatrice). Une telle majoration accentue encore l'ecart entre le niveau de ces allocations et celui du SMIC, lequel augmente de 2,3 p 100. En effet, l'AAH ne represente plus que 54,4 p 100 du salaire minimal, contre 63,5 p100 en janvier 1992, et l'allocation compensatrice, qui sert a remunerer les tierces personnes ou les auxiliaires de vie sur la base du SMIC, n'atteint plus a son taux maximal que 72,70 p 100 de celui-ci au lieu de 83,9 p 100 en 1982. En outre, le total des revalorisations des prestations sur l'annee 1991, qui est de 2,51 p 100, sera vraisemblablement inferieur a l'augmentation des prix, ce qui ne manquera pas d'entrainer une perte de pouvoir d'achat. Par consequent, il lui demande quelles mesures il envisage de prendre afin que cette categorie sociale retrouve au moins le niveau qui etait le sien en 1982.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Les pensions et allocations versees aux personnes invalides sont revalorisees au 1er janvier et au 1er juillet de chaque annee. Depuis 1987, cette revalorisation s'effectue en fonction de l'evolution previsible des prix. En 1991, la revalorisation du 1er janvier 1991 de 1,7 p 100 et celle de 0,8 p 100 du 1er juillet 1991 permettent d'atteindre une augmentation de 2,8 p 100 sur l'ensemble de l'annee. Pour 1992, les deux revalorisations ont ete fixees a 1 p 100 au 1er janvier et 1,8 p 100 au 1er juillet, comme pour l'ensemble des prestations sociales. L'allocation aux adultes handicapes (AAH) quant a elle, prestation non contributive attribuee par la collectivite nationale a toute personne reconnue handicapee par la COTOREP, voit donc son montant mensuel s'elever a 3 035 francs au 1er janvier 1992. Le montant de l'AAH qui est egal a celui du minimum vieillesse, a progresse de 114,2 p 100 depuis le 1er janvier 1981, soit 11,7 p 100 en francs constants. Il represente aujourd'hui 67,7 p 100 du SMIC net. Dans une conjoncture difficile ou le financement de notre regime de protection impose des efforts rigoureux, la decision du Gouvernement a ete guidee par le souci de trouver un juste equilibre entre l'effort demande aux contribuables et aux cotisants et le niveau des prestations assurees aux beneficiaires. L'effort en faveur des personnes handicapees ne se limite pas aux seules revalorisations. Le Gouvernement s'attache depuis de nombreuses annees a ameliorer leurs conditions d'existence en agissant dans des domaines aussi divers que la reinsertion professionnelle, le logement, l'accessibilite, les transports, le droit a la culture et aux loisirs. En outre, des mesures nouvelles ont ete prises ou sont en cours de preparation. Figurent parmi elles, un troisieme complement d'allocation d'education speciale (AES) destine aux parents qui suspendent leur activite professionnelle pour se consacrer a l'education d'un enfant tres lourdement handicape (decret no 91-967 du 23 septembre 1991), ainsi qu'un plan pluriannuel de creation de places supplementaires en centre d'aide par le travail et en maison d'accueil specialisee.
RPR 9 REP_PUB Rhône-Alpes O