FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 53280  de  M.   Jacquat Denis ( Union pour la démocratie française - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  transports routiers et fluviaux
Ministère attributaire :  transports routiers et fluviaux
Question publiée au JO le :  27/01/1992  page :  386
Réponse publiée au JO le :  15/06/1992  page :  2680
Rubrique :  Permis de conduire
Tête d'analyse :  Auto-ecoles
Analyse :  Formation. reforme. consequences
Texte de la QUESTION : M Denis Jacquat souhaite que M le secretaire d'Etat aux transports routiers et fluviaux lui precise si la reforme de la formation dans les auto-ecoles, debutee en juin 1991, devrait aboutir a une regulation du nombre des etablissements d'enseignement de la conduite et de la securite routiere (ils sont actuellement 11 000 en France). Par ailleurs, il lui fait part de sa reserve quant au faible nombre de jours pris en charge par la Prevention routiere et destines a la formation continue des enseignants des auto-ecoles.
Texte de la REPONSE : Reponse. - A l'heure actuelle, la France compte environ une ecole de conduite pour 5 000 habitants. A cet egard, la reforme de la formation des conducteurs entreprise des 1983 et poursuivie sans relache depuis lors, n'a pas comme objectif une modification de cette situation, mais bien l'amelioration qualitative des bases de l'enseignement de la conduite. C'est dans cette perspective que les pouvoirs publics ont mis en oeuvre l'experimentation, puis la generalisation de l'apprentissage anticipee de la conduite. Parallelement, et en accord avec la profession, les pouvoirs publics ont fait adopter reglementairement un programme national de formation a la conduite, dont l'application s'impose desormais dans l'enseignement de la conduite automobile. En outre, une duree minimale d'au moins vingt heures de formation s'impose desormais aux eleves conducteurs pris en charge par les ecoles de conduite. Pour verifier la bonne execution de ces dispositions, les pouvoirs publics ont institue un controle pedagogique portant essentiellement sur la conformite des prestations dispensees par les ecoles de conduite avec les objectifs contenus dans le programme national de formation. Ce controle, exerce par les inspecteurs du permis de conduire, est en cours de generalisation. Par ailleurs, la mise en oeuvre du programme national de formation a la conduite s'accompagne d'un effort de recyclage sans precedent institue par l'Etat au benefice de la profession. En effet, la participation a un stage de sensibilisation, a la charge des pouvoirs publics, avec le concours financier des secteurs de l'assurance, est prevue pour chaque titulaire de l'autorisation d'enseigner en exercice, afin que tous les enseignants de la conduite, patrons ou salaries puissent etre completement informes sur les modalites de la reforme engagee. La duree de ce stage devait necessairement tenir compte des contraintes economiques qui s'imposent a la profession. C'est pourquoi elle a ete fixee a trois jours a la demande formelle des representants elus par la profession au Conseil superieur de l'enseignement de la conduite automobile et de l'organisation de la profession (CSECAOP). A cet egard, il n'est pas exclu que des sessions complementaires de formation puissent eventuellement etre organisees au benefice des enseignants pour repondre a des besoins de recyclage specifiques. Cette action largement deconcentree a commence en juin 1991 dans chaque region et sera poursuivie jusqu'en 1993. D'ores et deja plus de 3 000 enseignants en ont beneficie.
UDF 9 REP_PUB Lorraine O