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Texte de la QUESTION :
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M Pierre Esteve attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale, sur l'importance que constitue le developpement des langues vivantes, ce qui d'ailleurs a ete reconnu par la loi d'orientation sur l'education du 10 juillet 1989. Aussi est-il regrettable que l'on ne puisse generaliser l'experimentation de l'enseignement d'une langue vivante etrangere a l'ecole primaire. De plus, il est inquietant de constater que le Conseil national des programmes recommande de transformer la deuxieme langue vivante, actuellement obligatoire en quatrieme, en option facultative, ce qui amenerait a en reporter le caractere obligatoire a l'entree en seconde. Une telle decision serait difficilement acceptable et il lui demande donc de lui indiquer s'il partage ce point de vue.
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Texte de la REPONSE :
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Reponse. - L'experimentation controlee de l'enseignement d'une langue vivante a l'ecole elementaire a debute a la rentree scolaire 1989-1990. A la rentree 1991, cette experimentation concernait 32 p 100 des classes de CM 2 et 16 p 100 des classes de CM 1 ; cette repartition est en fait tres variable selon les regions concernees. Cette experimentation s'achevant a la fin de cette annee scolaire, une nouvelle politique d'apprentissage des langues vivantes appelee « Langue plus » a ete definie ; elle s'articule autour de trois objectifs : la maitrise de la langue comme moyen de communication dans la vie courante ; la connaissance de la civilisation des pays concernes et l'acquisition des elements de leur culture ; la specialisation de la connaissance de la langue dans le secteur professionnel. Dans le cadre de ce programme, l'enseignement des langues a l'ecole primaire se realisera d'abord par une generalisation en trois ans a tous les CM 2 a compter de la rentree 1992, puis par une generalisation progressive aux CM 1. Il vise a sensibiliser les eleves aux langues et civilisations etrangeres avec un souci d'ouverture et de diversification. Il convient d'indiquer que la proposition emise par le conseil national des programmes de rendre facultative la seconde langue vivante au college constitue une proposition de la part d'une instance qui, de par son statut, a toute latitude pour formuler reflexions et observations sur les differents aspects du systeme educatif. Dans son communique, en date du 20 decembre 1991, le conseil national des programmes a precise par ailleurs qu'il convenait d'offrir aux eleves de quatrieme l'option d'une seconde langue, en lui conservant tous les moyens actuels mais en prenant en compte, lors de la determination de leur choix, pour cette option, leurs difficultes scolaires, leurs aptitudes et leur projet. Cette proposition ne prejuge en rien des decisions du ministre d'Etat, ministre de l'education nationale et de la culture, qui seront prises a l'automne sur les colleges. Les precisions ainsi apportees sur des enseignements qui representent, comme il a ete souligne, un des principaux domaines de formation des eleves, doivent etre de nature a lever l'inquietude de l'honorable parlementaire quant au devenir de la deuxieme langue vivante au college.
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