Texte de la REPONSE :
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Reponse. - La Commission des communautes europeennes a introduit le 20 mars 1992 devant la Cour de justice de Luxembourg un recours en manquement contre la Republique francaise. La commission soutient dans cette action que « la reglementation francaise fixant les prix des vins doux naturels et imposant des regles restrictives a leur commercialisation et exportation est incompatible avec les dispositions des reglements 822/87 et 823/87 du Conseil applicables aux vins de qualite produits dans des regions determinees ». Les positions du Gouvernement francais dans cette affaire ont ete arretees apres une large et constante concertation avec les professionnels du Comite interprofessionnel des vins doux naturels. Les memoires successifs, qui ont ete adresses a la cour de justice par les autorites francaises, ont mis en evidence le caractere non exhaustif des dispositions prevues par l'organisation commune du marche viti-vinicole et les interventions residuelles laissees aux Etats membres, dans le respect des objectifs enumeres par le traite de Rome. En outre, la mesure transitoire en matiere d'exportation mise en place du 14 decembre 1988 au 10 janvier 1990 (treize mois) a ete replacee dans un contexte de lutte a l'encontre d'un courant de fraudes dument etabli, ne pouvant en aucun cas etre assimilee a une restriction quantitative a l'exportation au sens de l'article 34 du traite CEE.
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